Simin DaneshvarSimin Daneshvar
Simin Daneshvar[1] (en persan : سیمین دانشور, née le à Chiraz – morte le à Téhéran, est une universitaire, romancière renommée, femme de lettres, nouvelliste et traductrice d'œuvres littéraires de l’anglais, de l’allemand, de l’italien et du russe en persan. BiographieSimin Daneshvar a grandi à Chiraz. En 1942, elle s’installe à Téhéran, où elle étudie la littérature persane à l’université de Téhéran. En 1948, la collection de ses nouvelles fut la première jamais publiée par une femme en Iran. Elle passe brillamment en 1949 sa thèse de doctorat, La Beauté dans la littérature persane, sous la direction du professeur Badiozzaman Forouzanfar. En 1950, Daneshvar se marie avec le nouvelliste iranien Djalal Al-e Ahmad. En 1952, elle voyage aux États-Unis grâce à une bourse Fulbright. Son domaine de recherche était l’écriture créative à l’Université Stanford. Lorsqu’elle retourne en Iran, elle rejoint la faculté des sciences humaines de l’université de Téhéran. En 1969, elle publie le premier roman écrit par une Iranienne, son roman intitulé Savuchune (Lamentation pour Siyāvash, 1969), qui est devenu le roman iranien le plus vendu. La même année, son mari meurt. La Maison de théâtre de Daneshvar, une compilation de cinq histoires et de deux pièces autobiographiques, est le premier volume d'une femme de lettres iranienne à être traduit. Pour autant, sa liberté de paroles engendre des confrontations avec la police politique du régime iranien, qui entrave sa reconnaissance au sein des institutions culturelles de ce pays. En 1979, année de la révolution islamique, elle est mise à la retraite de l’Université. Elle continue à publier. Son dernier recueil de nouvelles paraît en 2007. Elle meurt le , à 90 ans[2],[3],[4] ŒuvresEn tant qu’auteure et traductrice, elle écrit avec sensibilité au sujet de la femme iranienne et de sa vie. L’œuvre la plus connue et peut être la plus réussie de Simin Daneshvar, Savuchune. Dans l’introduction à la traduction anglaise de Savuchune (سووشون) on lit : « Savuchune, le titre du roman, est une tradition folklorique, survivant dans le sud de l’Iran de la période préislamique, qui conjure l’espoir malgré tout. »[5], est un roman au sujet de la vie stable et tribale dans sa ville natale, Chiraz, et dans les environs, publié en 1969. En tant que roman persan le plus vendu, il a été réédite plus de 13 fois et traduit en plusieurs langues[2],[6]. Elle a aussi contribué aux périodiques Sokhan et Alefba, et a traduit quelques œuvres de George Bernard Shaw, Anton Tchekhov, Moravia, Nathaniel Hawthorne, William Saroyan, et Arthur Schnitzler en persan. Une ville comme paradis (Shahri chon Behesht) est l’histoire principale d’un recueil d’histoires qu’elle a publié en 1961. En 1981, elle complète une monographie sur la vie de Jalal Al-e-Ahmad, Ghoroub-e Jalal (Le crépuscule de Jalal)[2]. Les histoires de Daneshvar reflètent plus la réalité que la fantaisie. Elles contiennent des thèmes comme le vol d’enfant, l'adultère, le mariage, la naissance, la maladie, la mort, la trahison, l'exploitation, l'illettrisme, l'ignorance, la pauvreté et la solitude. Les problèmes traités dans ses livres sont ceux des années 1960 et 1970[2]. Elle est inspirée par des gens autour d’elle. Selon ses propres mots : « Les gens ordinaires ont plus à offrir. Ils sont capables de donner librement et volontairement. Nous, aussi, en revanche, devons leur donner la meilleure de nos habiletés. Nous devons, avec tout notre cœur, essayer de les aider à obtenir ce qu’ils méritent. » Notes
Traductions
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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