Le malayalam appartient à la famille des langues dravidiennes. Il s’est séparé du tamoul vers le Xe siècle.
Le terme malayalam est composé des mots mala, signifiant « montagne », et alam, signifiant « région » ou bien « de nature », « de type ». Ce terme désigne donc une « région de montagne ». Il faisait, à l'origine, référence à la terre de la dynastie Chera, et il est devenu plus tard le nom de sa langue[2].
D'après le recensement indien de 2011, le nombre d'Indiens ayant le malayalam pour langue maternelle s'élève à presque 35 millions. Ils sont plus de 32 millions au Kerala, soit 93 % des locuteurs natifs de l'Inde et 97 % de la population totale de l'État. Les locuteurs natifs sont aussi 775 000 au Karnataka, 730 000 au Tamil Nadu et 370 000 au Maharashtra. Ils sont également 54 000 au Lakshadweep, territoire dans lequel ils représentent 84 % de la population[1].
Littérature
La romancière Khadija Mumtaz, du Kerala, écrit en langue malayalam.
Note ¹ : [ɨ̆] est une épenthèse qui a de nombreux allophones. Cette voyelle n'apparaissant jamais en début de mot, elle n'a pas de caractère indépendant. Après une consonne, elle est représentée par un virama. Dans les dialectes du sud, le diacritique correspondant à la voyelle [u] est utilisée en plus du virama.
Note ² : Bien que [a] et [ə] aient la même graphie, ce sont deux voyelles distinctes. [ə] ne se trouve jamais en début de mot donc le symbole അ ne peut pas être utilisé pour elle.
Le malayalam dispose de deux diphtongues ayant leurs propres lettres : [au] (au, ഔ) et [ai] (ai, ഐ). Les autres diphtongues sont [ei] (ei, എഇ), [ia] (ia, ഇഅ) et [ua] (ua, ഉഅ)[8].
Consonnes
Voici les consonnes utilisées en malayalam[5],[6],[7] :
Note ¹ : Le caractère ഫ représente la consonne [pʰ] dans des mots empruntés au sanskrit et la consonne [f] dans des mots empruntés plus récemment à des langues européennes.
Structure syllabique
Soit C une consonne et V une voyelle. Une syllabe malayalam peut être schématisée comme ceci : (C)(C)(C)V(V)(C), les parenthèse indiquant les phonèmes facultatifs. Il peut y avoir deux consonnes dans une seule syllabe lorsque celle-ci contient une diphtongue. Théoriquement, la syllabe la plus lourde serait donc CCCVVC[8].
Le malayalam étant une langue agglutinante, il est difficile de déterminer combien de cas grammaticaux elle possède. Cependant, il est généralement considéré qu'ils sont 7 ou 8.
Noms communs
Ce tableau contient quatre modèles de déclinaison qui font partie des plus fréquents.
എനിക്ക് സുഖമാണ്. (Enikku sukhamānu.) — Je vais bien.
വളരെ നന്ദി! (Valare nandi!) — Merci beaucoup!
വിട (Vida) — Au revoir
നീ എവിടെ നിന്ന് വരുന്നു? (Nī evide ninnu varunnu?) — D'où venez-vous?
എന്താണ് നിന്റെ പേര്? (Enthānu ninte peru?) — Quel est votre nom?
എന്റെ പേര്… (Ente peru…) — Mon nom est…
എന്നെ സഹായിക്കൂ! (Enne sahāyikku!) — Aidez-moi!
എനിക്ക് മലയാളം മനസ്സിലാകുന്നില്ല. (Enikku malayālam manasilākunnilla.) — Je ne comprends pas le malayalam.
എന്നോട് ക്ഷമിക്കൂ. (Enneādu kshamikku.) — Je suis désolé.
എനിക്ക് നഷ്ടപ്പെട്ടു. (Enikku nashtappettu.) — Je suis perdu.
ഞാൻ വളരെ ക്ഷീണിതനാണ്. (Njān valare kshīnithanānu.) — Je suis très fatigué.
എനിക്ക് സുഖമില്ല. (Enikku sukhamilla.) — Je me sens malade.
ഇന്നലെ മുതൽ എനിക്ക് അസുഖമാണ്. (Innale muthal enikku asukhamānu.) — Je suis malade depuis hier.
മ്യൂസിയം / വിമാനത്താവളം / തെരുവ് / റസ്റ്റോറന്റ് /ഹോട്ടൽ / ഹിന്ദു ക്ഷേത്രം എവിടെയാണ്? (Museum / vimānathāvalam / theruvu / rastoranat / hottal / hindu kshethram evideyānu?) — Où est le musée/aéroport/rue/restaurant/hôtel/temple hindou?
ഞാൻ തിരുവനന്തപുരത്തേക്ക് പോവുകയാണ്. (Njān thiruvananthapurathekku povukayānu.) — Je vais à Thiruvananthapuram.
എനിക്ക് തിരുവനന്തപുരത്തേക്ക് പോകണം. (Enikku thiruvananthapurathekku pokanam.) — Je veux aller à Thiruvananthapuram.
ഞാൻ ഒരു കനേഡിയൻ / ഫ്രഞ്ച് / അമേരിക്കൻ /ബെൽജിയൻ / സ്വിസ് പൗരനാണ്. (Njān oru kanedian / franju / amerikkan / beljiyan / swis pouranānu.) — Je suis un citoyen canadien/français/américain/belge/suisse.