En 2002, Shireen Mazari devient la directrice de l'Institut d'études stratégiques, financé par le gouvernement, jusqu’à son licenciement en 2008[5],[6],[7]. En 2009, elle est nommée rédactrice en chef du quotidien The Nation[2],[8],[9]. Elle a également animé une émission de télévision hebdomadaire sur la chaîne Waqt News[9].
Shireen Mazari fait l'objet de critiques sévères de la part du Comité pour la protection des journalistes, après avoir publiquement accusé un journaliste américain d'être un espion de la CIA[10].
Carrière politique
Débuts
Shireen Mazari rejoint le mouvement du Pakistan pour la justice (PTI) en 2008. En 2009, elle devient la secrétaire de l'information et la porte-parole du PTI[11],[12]. En 2012, elle démissionne du parti, dont elle était la vice-présidente la responsable de la politique étrangère[13],[14]. Elle réintègre cependant le parti en 2013[15].
Le , le Premier ministre élu Imran Khan annonce officiellement la structure de son cabinet fédéral. Shireen Mazari est alors nommée ministre fédérale des Droits de l'homme. Elle prête serment le [23],[24].
En 2019, après un attentat terroriste à Londres, elle critique publiquement le principal journal pakistanais Dawn pour avoir rendu public le fait que le terroriste était un homme d'origine pakistanaise, plutôt que de déplorer l'attentat lui-même ou de présenter ses condoléances. Elle accuse le quotidien de poursuivre un programme anti-pakistanais. Alors que des foules ont encerclé les bureaux de Dawn pour demander la démission du rédacteur en chef, elle délaisse la défense de la liberté d'expression au Pakistan à d'autres médias ou organisations, comme Reporters sans frontières[25],[26],[27].
La même année, sous l'impulsion de la Coalition pour les femmes dans le journalisme (CFWIJ), la ministre est sollicitée pour travailler sur différentes questions liées aux femmes journalistes[28]. En , le gouvernement prend pour la première fois dans l'histoire du pays une position claire contre le harcèlement envers les femmes journalistes au Pakistan[29].
La ministre est sous pression concernant des jeunes filles chrétiennes enlevées, mariées et converties de force à l'islam. En 2020, plusieurs affaires sont médiatisées et entrainent des manifestations dans le pays pour dénoncer des décisions de justice reconnaissant parfois ces mariages comme valides. La ministre finit par intervenir en leur faveur et les filles sont restituées à leur famille sur ordre de la justice, tandis que les présumés ravisseurs sont arrêtés[30],[31].
Après presque quatre ans de fonction, elle doit quitter son poste quand Imran Khan est destitué par une motion de censure à l'Assemblée nationale, le 10 avril 2022.
Polémiques
Le , elle affirme que « Macron fait aux musulmans ce que les nazis infligeaient aux Juifs », en prétendant que « les enfants musulmans devront avoir un numéro d'identification, comme les Juifs étaient forcés à porter l'étoile jaune sur leurs vêtements pour être identifiés ». Il s'agit d'une fausse nouvelle, démentie par le gouvernement français[32], le numéro[Lequel ?] étant en fait destiné à tous les élèves[33].
Publications
Parmi une liste non exhaustive :
Ouvrages
Pakistan's security and the nuclear option, Shireen Mazari et Tarik Jan et al, Institute of Policy Studies, 167p, 1995, (ISBN9789694480329)
The Kargil conflict, 1999 : separating fact from fiction, Shireen Mazari, Institute of Policy Studies, 162p, 2003, (ISBN9789698772000)
Articles et recherches
Nuclear safety and terrorism : a case study of India, Shireen Mazari et Maria Sultan, Institute of Strategic Studies, 46p, 2001[34],[35]
Pakistan's nuclear doctrine and approach to arms control, Institute of South Asian Studies, 17p, 2005[36]
Islam and the West' dialogue : what achievements? What new effective methods?, ISIS Malaysia, 16p, 2008[37]
↑Ira Helfand, Lachlan Forrow et Jaya Tiwari, « Nuclear terrorism », BMJ : British Medical Journal, vol. 324, no 7333, , p. 356–359 (ISSN0959-8138, PMID11834569, PMCID1122278, lire en ligne, consulté le )