Serge Legrand-VallSerge Legrand-Vall
Serge Legrand-Vall à La Machine à Lire 2020.
Serge Legrand-Vall, né en 1958 à Montauban (Tarn-et-Garonne), est un écrivain français. BiographieSerge Legrand-Vall est issu d'une famille de républicains espagnols de Barcelone, réfugiés à Ax-les-Thermes, en Ariège. Retiré à sa famille par l'Assistance Publique, il est adopté à six ans par un couple de commerçants, en Normandie. Il rassemble dans son nom cette double filiation. Il étudie les arts à Paris, à l'atelier du peintre Pierre Farrey puis à l'École supérieure des arts appliqués Duperré, dont il est diplômé en 1979. Attiré par l'ethnologie, il suit des cours en auditeur libre sur l’Amérique pré-colombienne à l’université Paris-VII. Il devient directeur artistique pour la publicité à Toulouse où il parvient à retrouver sa famille espagnole en 1986. La même année, il s'initie à l'écriture de scénarios avec Alem Surre-Garcia et Francis Fourcou aux Ateliers Cinématographiques Sirventès. À Bordeaux, il se tourne à partir de 2000 vers le métier de concepteur-rédacteur et s'engage parallèlement dans un travail littéraire. ŒuvreDans son premier ouvrage Toulouse Bordeaux l'un dans l'autre[1] paru en 2005, l'auteur interroge sa trajectoire[2] tout en révélant, derrière les postures de rivalité entre les deux cités, les liens et les mimétismes[3]. Cet essai est parrainé par l'écrivain et journaliste Pierre Veilletet[4]. Les îles Marquises, lieu de reconstruction imaginaire, lui inspirent Les îles du Santal[5]publié en 2011. Ce roman d'un voyage initiatique prend appui sur l'expédition du trois-mâts Le Bordelais. À la suite de cette parution, il est invité par le Festival des arts des îles Marquises et séjourne dans l’île de Nuku Hiva[6]. Après ce séjour immersif, il écrit La part du requin, qui évoque l'annexion française de l'archipel, à travers les regards d'un déserteur français et de ses deux enfants « demis »[7]. Ce roman redonne vie à des figures historiques marquisiennes ; il constitue également un miroir littéraire à Taïpi de Herman Melville, auquel il emprunte plusieurs personnages[8]. L'auteur rendra hommage en 2020 à la source de son premier roman avec l'exposition « Bicentenaire du tour du monde du Bordelais »[9], en collaboration avec le collectionneur Olivier Nonès et le musée de l'Histoire Maritime de Bordeaux[10]. « Espagnol imaginaire »[11], comme il se qualifie lui-même, il convoque la mémoire et l'oubli des républicains espagnols[12] dans La rive sombre de l’Ebre[13], quête d'un père disparu pendant la guerre d’Espagne. L'ouvrage, finaliste du Prix littéraire d'Aquitaine 2013[14], est remarqué par Le Monde des livres[15]. Une résidence d'écriture soutenue par la région Nouvelle Aquitaine à Barcelone[16] lui permet d'écrire Reconquista[17],[18],[19]. Ce second opus sur l'exil espagnol met en scène l'errance d'un anti-héros, policier déchu engagé dans l'Invasion ratée du Val d'Aran, en 1944. Le roman est sélectionné pour le Prix du roman historique de Blois 2020[20], le prix Augiéras 2021[21] et le prix La Boétie 2022[22]. Un oubli sans nom[23], dernier volet de la trilogie, paraît en 2022. Quête des origines en forme de traversée des années 1970, ce roman entraîne une adolescente jusqu’aux déchirures de la guerre civile espagnole dans l’île de Formentera. Il est sélectionné pour le prix Francis Jammes 2023 [24]. Publications
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