Sauvagesia erecta est connu en Guyane sous les noms de Herbe St Martin, Zerb Saint Martin (Créole), Erva São Martinho (Portugais)[3], Wɨla pili (Wayãpi), Tarub tiβarabuyene (Palikur), Erva-de-Sao-Martinho (Portugais)[4], Adima (Kali'na)[5].
Aux Antilles, on l'appelle Thé montagne, Thym manioc, Herbe de Saint-Martin, Thé savane, ou en créoleTé montann, Té savann, Ten mannyok, Ti mannyok, Zeb a té, Ti kannel, Zeb sen Marten[6].
Les stipules longs de 5 à 8 mm, avec des cils simples le long des marges.
Les feuilles ont le limbe de forme étroitement elliptique, mesurant 12-30 × 3-10 mm.
Les feuilles sont de forme lancéolées ou elliptiques ou oblongues-lancéolées aiguës, en coin à la base, ne dépassant pas 4 cm sur 1 cm, sessiles ou presque, stipules frangées de longs poils roussâtres
Les inflorescences sont solitaires ou en cymes axillaires, pauciflores (1–7 fleurs), très réduites.
La bractée est inexistante ou solitaire, longue de moins de 1 mm.
Les fleurs comportent des sépales de forme lancéolée, mesurant 4-7 x 1-2,5 mm, de couleur verte, à apex souvent aristé, avec les marges parfois glanduleuses près de la base.
Les sépales sont oblongs aigus acuminés.
Les pétales sont de forme largement à étroitement obovales, mesurant 5-7 x 2-1 mm, de couleur blanche ou rose.
Les staminodes sont de forme elliptique : ceux externes sont organisées en 3 cycles, filiformes, longs de l−2 mm, et ceux internes sont sub-rectangulaire, mesurant 2-4 x 1 mm.
Les étamines sont fertiles longues de 2-3 mm.
L'ovaire est de forme subconique.
Le style est long de 4 mm.
Les fruits sont des capsules, de forme ovoïde aiguë, à peine plus longue que le calice (5 à 6 mm)[7],[3],[8].
Sauvagesia erecta subsp. brownei (Planch.) Sastre est une plante commune dans les savanes, les fourrés et les forêts, à Cuba et en Jamaïque autour de 50-175 mètres d'altitude[10].
Sauvagesia erecta var. coriacea Sastre.
Écologie
Sauvagesia erecta est une herbe commune des savanes et des prairies[4], dans les zones perturbées[3], les clairières, le long des cours d'eau et des routes, végétation secondaire, depuis le niveau de la mer jusqu'à 1 200 m au Venezuela[8].
Il fleurit et fructifie probablement toute l'année Guyane[3].
L'origine des staminodes de Sauvagesia erecta a été étudiée[11].
Aux Antilles, l'infusion est réputée avoir de vertus dans le soin de la toux, du rhume, de maux d'estomac de la diarrhées, des démangeaisons et des boutons[6].
Elle est aussi considérée comme diurétique et antiphlogistique contre les affections du tube digestif et des voies urinaires[13].
Les marchandes martiniquaises ont coutume de garder en poche une branche de « thé montagne » dans le but de favoriser leur commerce[6].
En Guyane, les Créoles consomment la tisane des parties aériennes comme fébrifuge.
Elle est administrée en bain chez les Palikur pour leur donner aux bébés le sens de l'équilibre et accélérer l'apprentissage de la marche[4].
Habitat in pratis humidis, & ad ripas rivulorum Caïennæ & Guianæ.
Nomen Caribæum ADIMA.
LA SAUVAGE Adima. (PLANCHE 100 – fig.a).
Cette plante s'élève a la hauteur d'environ deux pieds. Sa racine eſt filamenteuſe & fibreuſe. Sa tige eſt anguleuſe : à meſure quelle s'élève elle pouſſe des branches qui partent chacune de l'aiſſelle d'une feuille, ce qui rend cette plante chargée de rameaux épars en tout ſens.
Ses feuilles ſont placées alternativement, ayant à leur naiſſance deux stipules longues, étroites & ciliées de couleur rougeâtre. Ses feuilles ſont longues, ovales, fermés, liſſes, vertes, finement dentelées à leur bord qui eſt rougeâtre, garnies de nervures qui s'étendent de la côte du milieu à chaque dentelure. De la baſe de chaque feuille & des ſtipules ſe prolonge une côte ſaillante qui s'étend ſur la tige, & va ſe perdre à l'aiſſelle de la feuille qui eſt dans la même direction.
Les fleurs ſortent des aiſſelles des feuilles, ſolitaires, ou deux à deux, portées ſur des pédoncules grêles, rougeâtres, longs d'environ un demi-pouce. Les boutons de fleur ſont gros comme un grain d'orge, ayant la forme d'une tulipe non-épanouie, & couverte de poils roux qui tombent.
Le calice eſt diviſé très profondément en cinq parties longues, ai-gués, & qui ſe recouvrent les unes les autres latéralement : elles ſont fermés & vertes, intérieurement concaves, extérieurement convexes, & ſubſiſtent après la chute de la corolle.
La corolle eſt à cinq pétales arrondis, blancs, dont l'onglet eſt très court & colore de rouge, places a l'oppoſé des diviſions du calice.
Entre ces pétales extérieurs & cinq autres petits pétales intérieurs il, a une couronne de petits filets rouges, termines chacun par une petite tête priſmatique. Cette couronne de filets ne s'élève qu'à la moitié des pétales intérieurs.
Les pétales intérieurs au nombre de cinq ſont plus petits que les extérieurs d'environ un tiers ; ils ſont blancs, droits, formant un cylindre qui couvre les étamines.
Les étamines ſont au nombre de cinq. Leurs filets ſont très courts, attaches a l'oppoſé des pétales. Les anthères ſont longues, partagées par un ſillon longitudinal, & s'ouvrent a leurs ſommets pour laiſſer ſortir une pouſſière jaune.
Le piſtil eſt un ovaire arrondi par ſa baſe qui ſe rétrécit vers ſon ſommet lequel eſt ſurmonté d'un style charnu, blanc, de la longueur des étamines, termine par un stigmate preſque aigu, jaune.
L'ovaire devient une capsule à une ſeule loge qui s'entr'ouvre en trois valves dont les bords ſe prolongent & ſe roulent intérieurement.
C’eſt ſur ces bords que ſont attachées des semences très menues & en grand nombre.
Les feuilles paroiſſent mucilagineuſes quand on les mache.
Les Nègres & les Créoles ſ'en ſervent dans leurs alimens en guiſe de Caroulou ou Calalou.
Cette plante croît dans les lieux humides & au bord des ruiſſeaux de l'île de Caïenne & de la Guiane. On la trouvé toujours en Fleur ou en graine.
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