Sarah Blaffer HrdySarah Blaffer Hrdy
Sarah Hrdy née Blaffer le est une anthropologue, primatologue et sociobiologiste américaine, membre de l'Académie nationale des sciences américaine, professeur émérite d'anthropologie à l'université de Caroline-Davis. Elle a principalement contribué aux domaines de la psychologie évolutionniste et la sociobiologie. BiographieSarah Blaffer est né le , à Dallas, au Texas. Elle a grandi à Houston. Elle a fait sa scolarité à l'école St. John. Elle obtient un bachelor of arts avec la mention summa cum laude en 1969 au Radcliffe College (l'équivalent du Harvard College pour les femmes). Puis elle reçoit en 1975 un PhD en anthropologie d'Harvard[1]. Blaffer a rencontré Daniel Hrdy à Harvard. Ils se sont mariés en 1972 à Katmandou. Ils ont trois enfants. Deux filles, Katrinka (née en 1977), Sasha (née en 1982), et Niko (né en 1986). Elle vit avec son mari dans le Nord de la Californie, où ils possèdent la plantation de noyers Citrona[2]. Elle est professeur émérite d'anthropologie à l'Université de Californie à Davis, où elle participe toujours aux groupes d'études sur les comportements des animaux. Travaux et rechercheEn 1999, Hrdy publie Les Instincts maternels (titre original : Mother Nature: A History of Mothers, Infants and Natural Selection). Elle propose de regarder l'instinct maternel et les comportements des mères envers leurs enfants sous l'angle de la psychologie évolutionniste et la sociobiologie. Selon Hrdy il n'y a aucun doute que les comportements d'une mère envers son enfant soient régis par des mécanismes biologiques[3], partagés avec les animaux et surtout les primates. Mais l'instinct maternel n'est pas décrit comme inné. Les mères, bien que prédisposées à un attachement envers leurs nouveau-nés, doivent constamment faire des compromis entre la qualité et la quantité "en pesant les meilleures actions possibles à la fois pour elle et son bébé". Elle soutient que les humains ont évolué pour vivre selon un mode d'organisation coopératif, ce qui les rend essentiellement incapables d'élever leur progéniture sans l'aide d'allomères (terme anthropologique qui désigne la parenté pouvant assurer le rôle de mère comme le père, les grands-parents, tantes ou frères et sœurs plus âgés, ainsi que les aides sans lien génétique, comme nounous, infirmières, et les gardes d'enfants). Ce concept d'allomaternage permet de confier l'enfant à une personne qui prendra soin de lui tout en laissant la mère avec plus de temps libre pour répondre à ses propres besoins. Remise en question de l'instinct maternelElle montre l'importance de l'infanticide dans le monde animal (loups, souris, araignée, primates)[3]. Bien que cet acte soit le plus souvent perpétré par un mâle dominant, il est possible qu'une mère choisisse d'abandonner voire d'éliminer les plus faibles de sa portée, ou même un petit viable, si les conditions de pressions de l'environnement font que l'investissement dans ce petit est trop incertain et donc peu rentable. Elle montre que l'infanticide dans les sociétés humaines est aussi présent[3]. Dans beaucoup de sociétés de cueilleurs-chasseurs (Yanomanis (Brésil), Kungs (Afrique du Sud)), ou de sociétés où le sex-ratio est déséquilibré (Chine 116 garçons pour 100 filles, Rajasthan (Inde) 400 garçons pour 100 filles), c'est une pratique courante. L'abandon d'enfants est un autre phénomène, courant tout au long de l'Antiquité, du Moyen Âge, de la Renaissance, et toujours présent aujourd’hui. L'ampleur de phénomène d'abandon et d'infanticide remet en question l'image de la mère naturellement poussée à sacrifier sa vie pour son nouveau-né. BibliographieEn français
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Récompenses et distinctions
Notes et références
Liens externes
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