Sangyō gisho
Le Sangyō gisho (三経義疏 , littéralement « Commentaires annotés des trois sutras ») est le titre de trois commentaires annotés d'importants sutras bouddhistes : le Hokke gisho (法華義疏 ), le Shōmangyō gisho (勝鬘経義疏 ) et le Yuimagyō gisho (維摩経義疏 ). Hokke gishoCommentaire annoté en quatre volumes du Sūtra du Lotus. Il est basé sur le texte annoté Fahuayiji (法華義記 ) par le prêtre Fayun (法雲 ) (467-529) de la dynastie Liang. Les contenus sont approximativement identiques à 70 %. Selon la tradition, le Hokke gisho a été composé en 615, ce qui en fait le plus ancien texte japonais. Les annales indiquent que le manuscrit a été découvert par Gyōshin (行信 ), le moine qui a érigé le temple Hōryū-ji Tō-in, et qu'il a été conservé dans son temple pendant des siècles jusqu'en 1878 quand il a été offert à l'empereur Meiji. Shōmangyō gishoCommentaire annoté en un volume du sūtra Śrīmālādevī (en). Il est basé sur des textes annotés du prêtre Min (旻 ) (467-527) de la dynastie Liang. La tradition veut qu'il a été complété en 611. Yuimagyō gishoCommentaire annoté en trois volumes du Sūtra de Vimalakīrti. Il est basé sur des textes annotés du prêtre Zhizang (458-522) de la dynastie Liang. La tradition tient qu'il a été complété en 613. AttributionBien que traditionnellement attribué au légendaire Shōtoku Taishi, la communauté moderne des spécialistes conteste cette attribution et la paternité véritable des textes est inconnue. Le Hokke gisho contient une note disant : « Ce livre appartient à la collection privée du prince Shōtoku Taishi et ne vient pas de l'étranger. » Cependant, le style est différent de celui du texte principal et on estime qu'il a été ajouté plus tard par le prêtre Gyōshin[1]. Le Nihon shoki indique qu'en 606, Shōtoku Taishi enseigne le sūtra Srimala et le sūtra du Lotus, d'où la conviction qu'il est l'auteur des trois sūtras :
Seul le manuscrit original du Hokke gisho existe encore tandis que le Shōmangyō gisho et le Yuimagyō gisho n'existent plus que sous forme de copies. Le plus ancien texte qui attribue le Sangyōsho à Shōtoku Taishi est le Hōryūji garan engi narabini ruki shizaichō (法隆寺伽藍縁起并流記資財帳 ) de 747. Par ailleurs, d'autres relevés de sūtra trouvés dans les documents du Shōsō-in créditent le roi Kamitsumiya, un des titres de Shōtoku Taishi, des annotations du sūtra du Lotus et du sūtra Śrīmālādevī. Bien que les registres historiques attribuent ces œuvres à Shotoku Taishi, un certain nombre de questions et de problèmes ont été signalés[3].
L'origine exacte de ces textes est fortement débattue dans l’exégèse moderne avec de nombreuses hypothèses alternatives. Sont évoquées notamment quatre possibilités :
Il n'y a pas de consensus académique sur le véritable auteur. Si la paternité est attribuée à Shotoku Taishi, le Sangyō gisho doit avoir été achevé avant sa mort en 622. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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