La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Ill, la Zembs, le ruisseau la Scheer, le ruisseau Hanfgraben, le ruisseau le Pulwergraben et le ruisseau Muhlkanal[1],[Carte 1].
L'Ill, d'une longueur de 217 km, prend sa source dans la commune de Winkel et se jette dans le Grand Canal d'Alsace à Offendorf, après avoir traversé 68 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ill sont données par la station hydrologique située sur la commune d'Osthouse. Le débit moyen mensuel est de 38,1 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 260 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 277 m3/s, atteint le [3].
La Zembs, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de Hilsenheim et se jette dans le canal d'alimentation de l'Ill à Nordhouse, après avoir traversé onze communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de la Zembs [Ried] sont données par la station hydrologique située sur la commune de Herbsheim. Le débit moyen mensuel est de 1,6 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 8,07 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 8,24 m3/s, atteint le même jour[5].
La Scheer, d'une longueur de 40 km, prend sa source dans la commune de Scherwiller et se jette dans l'Andlau à Fegersheim, après avoir traversé 20 communes[6].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[7].
La vallée de l'Ill comme l'ensemble du département a connu plusieurs inondations importantes. On peut citer au 20e siècle, les crues de 1910, 1919, 1947, 1955, 1983 et 1990 notamment qui ont causé de nombreux dégâts (destructions de ponts, inondations de zones industrielles et d’ agglomérations). Les inondations de l'Ill ont lieu essentiellement en période hivernale et printanière à la suite de pluies abondantes parfois associées à la fonte du manteau neigeux. Les crues de 1983 et de 1990 ont présenté une période de retour entre 20 et 50 ans. Afin d'anticiper et de gérer une éventuelle inondation, un Plan de prévention des risques d'inondation de l'lll a été approuvé par arrêté préfectoral le [8].
56 % de la superficie du ban communal sont concernés par le risque inondation. Toute la partie est du territoire de Sand est en zone inondable. Il s’agit de zones naturelles et agricoles préservées pour l'expansion des crues. Les parties urbanisées à l’Est du village de Sand sont touchées par les zones inondables (aléas faible ou moyen avec quelques rares poches d’aléa fort) : au Sud-Est des rues de Benfeld et du 1er Décembre et les secteurs rue du Canal, rue du Gal Leclerc et Faubourg de la Douane. Le quartier rue de Panama est également concerné par de l’aléa faible ou moyen, mais ce sont essentiellement des bâtiments agricoles[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 644 mm, avec 8,1 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 17 km à vol d'oiseau[12], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,6 °C, atteinte le [Note 4],[13],[14].
Au , Sand est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Matzenheim[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[19]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,6 %), forêts (16,6 %), zones urbanisées (9,6 %), prairies (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
À l'époque gallo-romaine, le hameau d'Ehl, situé sur le territoire de la commune de Sand (23 km au sud de Strasbourg), était sous le nom de Hellelum un important centre religieux et administratif. Le bourg appartenait à la cité des Triboques dont la capitale était Brocomagus (Brumath). Les Triboques étaient des Celtes tardivement installés en Basse-Alsace qui avaient été alliés d'Arioviste dans ses menées à l'ouest du Rhin (vers 62-58 av. J.-C.).
Hellelum comprenait un très grand sanctuaire, des administrations douanières (péage sur l'Ill) et fiscales et un atelier de frappe de monnaies. Un détachement de la VIIIe Légion romaine y était basé en permanence, avec des camps fortifiés de protection avancée situés à Nordhouse, Sundhouse, Westhouse et Osthouse. La ville a été rasée par Rome en 96 apr. J.-C. à la suite de troubles politiques liés à l'assassinat de l'empereur Domitien (rébellion d'une partie de l'armée qui était notamment stationnée à Hellelum).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 1 408 habitants[Note 8], en évolution de +18,42 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Source phréatique Saint-Materne où celui-ci aurait baptisé 3 000 païens.
Église Saint-Martin.
Presbytère (XIXe).
Chapelle Saint-Materne (1883).
Personnalités liées à la commune
Fernand Vix : né à Sand le 23 octobre 1876, décédé à Neuilly-sur-Seine le 21 mars 1941. Général de division, commandeur de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 252 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/2001 au 01/04/2024.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 218 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/06/2004 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Matzenheim comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )