Pendant l'intersaison, l'entraîneur Didier Tholot, considéré comme le meilleur de l'histoire du club, fait part de son hésitation à rempiler pour une quatrième saison consécutive[1].
Le Pau FC entre finalement dans une nouvelle phase avec un nouvel organigramme et une vision claire de l'avenir. Le club cherche à reconstruire et à se structurer afin de consolider sa place en Ligue 2. Avec l'arrivée de Nicolas Usaï en tant qu'entraîneur et de Luis de Sousa en tant que directeur sportif, le club espère atteindre ses objectifs et continuer à se professionnaliser.
Lors de la conférence de presse de début de saison, Bernard Laporte-Fray a souligné la nécessité d'instaurer le changement au sein du club. Il a décidé de reconstruire l'organigramme afin de favoriser les performances de l'équipe. Les valeurs de travail, de reconnaissance et de dignité sont au cœur de cette nouvelle direction. Le choix de Nicolas Usaï, originaire de Marseille, en tant qu'entraîneur principal s'inscrit dans cette volonté de donner plus de structure à l'équipe, sans négliger l'héritage combatif de Tholot.
Pour renforcer davantage la structure, Luis de Sousa a été nommé directeur sportif, un poste qui n'était pas clairement attribué auparavant. Son parcours impressionnant, comprenant des expériences à Marseille, Toulouse, Créteil, Troyes et Saint-Étienne, a convaincu le président palois. Ensemble, Usaï et de Sousa ont pour mission de bâtir une équipe solide et compétente, capable de se maintenir confortablement en dehors de la zone de relégation de la Ligue 2.
La saison s'annonce encore plus difficile avec la présence de quatre clubs relégués de Ligue 1 (Auxerre, Ajaccio, Troyes, Angers) et les désormais habituelles quatre relégations en National. Le maintien reste la priorité absolue pour le Pau FC, alors que Luis de Sousa a reçu des consignes claires de la part de Bernard Laporte-Fray concernant la composition de l'effectif futur, avec au moins seize joueurs de niveau Ligue 2.
Un autre axe de travail important concerne la méthode d'entraînement quotidienne. Bernard Laporte-Fray souhaite une intensification du travail terrain et vidéo. Il est convaincu que le succès passe par le travail, prenant pour exemple l'équipe du Havre AC, qui sans disposer d'une équipe exceptionnelle, a terminé champion de Ligue 2.
Nicolas Usaï pourra compter sur le staff actuellement en place, puisqu'aucun changement notable n'a été annoncé à ce jour. Le président a également exprimé sa volonté de renforcer l'apport des jeunes joueurs, soulignant que le Pau FC était le seul club de Ligue 2 à ne pas avoir fait jouer un jeune pendant plus de dix matchs lors de la saison précédente. Le club prévoit donc de s'appuyer davantage sur son équipe de National 3, en créant notamment un "groupe élite" rassemblant les meilleurs éléments. Des ajustements seront également apportés au staff technique, puisque Benjamin Bertrand(en) n'a pas souhaité terminer la saison précédente, remplacé par Laurent Strzelczak. Bertrand devient l'adjoint de Didier Tholot au FC Sion[2]. Pour la saison 2023-2024, c'est Alexandre Torres qui prend en charge la réserve. Après une préparation estivale peu emballante, le début de championnat du club est satisfaisant sur le plan comptable. Toutefois, en coulisses le club traverse une zone de turbulences avec la mise à l'écart des adjoints Tassali et Torres et les rumeurs de départs au sujet du capitaine Antoine Batisse et du goleador Tico auteur d'un but face aux FCGB, Mayron George[3].
Concernant le Nouste Camp, le club communique sur le début d'un project d'accroissement de la capacité d'accueil, qui pourrait être portée à 6000 places assises[4].
Tableau des transferts
Mercato
Pour débuter sa quatrième saison consécutive en Ligue 2, le Pau FC officialise une nouvelle organisation sportive, apportant clarté et vision quant à son objectif de maintien : travailler davantage pendant la semaine pour gagner plus lors des rencontres du week-end. Ce processus de restructuration a été entrepris par Bernard Laporte-Fray, président du club, qui a consacré dix-huit jours à cette tâche complexe.
Durant cette période, deux départs majeurs ont été annoncés : celui de l'entraîneur Didier Tholot, suivi de celui du directeur général Joël Lopez. En contrepartie, trois nouvelles nominations ont été confirmées dans l'organigramme du club. Yann Laporte-Fray, fils de Bernard Laporte-Fray, devient le nouveau directeur général, Luis de Sousa occupe le poste de directeur sportif, et Nicolas Usaï s'installe sur le banc en tant qu'entraîneur.
Recrue médiatique de la saison précédente, Nguyễn Quang Hải quitte le club sans avoir vraiment convaincu[5]. Auteur d'une pige moyenne dans les buts après le départ du gardien titulaire Olliero, Prior n'est pas conservé[6].
Erwin Koffi, latéral droit emblématique des 3 premières saisons professionnelles du club s'envole pour l'Azerbaïdjan et le Neftchi Bakou, club en lice pour les tours préliminaires de la Ligue Europa Conférence. Son remplaçant annoncé dans la presse, le malienCheick Traoré n'aurait pas donné satisfaction lors de sa visite médicale[7]. Jovan Nišić, milieu serbe, a également résilié son contrat après 35 matchs et 2 saisons. Son départ survient après un succès probant contre Bordeaux lors de la 1ère journée. Nišić cherchait à obtenir davantage de temps de jeu, mais son comportement et son implication loués par l'entraîneur Usaï ont marqué son passage malgré des blessures[8].
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
La préparation d'avant-saison s'avère compliquée[46]. Ce début de saison poussif génère des interrogations chez Christian Sempé, journaliste de La République des Pyrénées connu pour sa connaissance du club[47]. Le manque de créativité et de rythme sont notamment poités du doigt, alors que Luis De Sousa, nouveau directeur sportif fraichement nommé, cherche toujours 3 renforts, afin de renforcer chaque ligne: un latéral droit, un meneur de jeu et un ailier.
Durant sa préparation, le Pau FC, après un nul inaugural face à Bordeaux, s'incline face à Niort, Ajaccio et Rodez avant de se séparer sur un score vierge avec Bergerac au Nouste Camp.
Le Pau FC réalise une excellente première moitié de saison en Ligue 2, occupant la quatrième place en Décembre. Cependant, malgré les performances sportives, le club fait face à d'importantes difficultés liées à leurs conditions d'entraînement. L'engazonnement du terrain d'entraînement est problématique, provoquant des risques physiques pour les joueurs. En raison de ces problèmes, l'équipe s'entraîne sur un terrain synthétique, ce qui a occasionné d'importantes séries de blessures musculaires, affectant plusieurs joueurs clés. Cette aire de jeu impraticable a un impact sur l'organisation des entraînements, puisqu'il s'avère impossible d'intégrer l'équipe réserve aux séances du groupe professionnel. De plus, la répétition des entraînements sur le synthétique perturbe la planification habituelle des séances et peut entraîner une fatigue légitime pour les joueurs et le staff.
La direction du club, consciente de ces problèmes, tente de remédier à la situation en effectuant des travaux sur le terrain. L'idéal serait de remplacer l'aire de jeu par une pelouse hybride, similaire à celle du Nouste Camp, mais le coût de l'opération (800 000€) est un obstacle. Face à ces défis, la patience des dirigeants du Pau FC est mise à l'épreuve, et Nicolas Usaï trouve de plus en plus difficile de composer avec cette situation[50].
À la trêve hivernale, le Pau FC est 5e au classement avec la 2e attaque et la 19e défense[51]. C'est le meilleur classement du club depuis l'accession en Ligue 2.
Mis à jour après les matchs joués, au . Source : Ligue 2 Critères de départage : 1. Différence de buts générale ; 2. Plus grand nombre de points sur confrontations directes ; 3. Différence de buts particulière ; 4. Plus grand nombre de buts dans les confrontations directes 5. Plus grand nombre de buts à l’extérieur dans les confrontations directes ; 6. Meilleure attaque générale ; 7. Meilleure attaque à l’extérieur (général) ; 8. Club ayant marqué le plus grand nombre de buts sur une rencontre de championnat ; 9. Départage disciplinaire.
↑ a et bSeule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑ a et bSeule la sélection la plus importante est indiquée.
Références
↑Georges Lannessans, « Pau FC, Didier Tholot : la révérence de la référence ? », Sud Ouest, (lire en ligne)
↑Georges Lannessans, « Pau FC. Benjamin Bertrand : « Si Didier Tholot ou Joël Lopez étaient restés à Pau, j’en aurais fait de même » », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Nicolas Mairal, « Mercato du Pau FC. Mayron George au Beitar Jérusalem, d’autres mouvements attendus », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Christian Sempé, « Ligue 2 : qui va monter, descendre, que prévoir pour le Pau FC, le point à mi-championnat », La République des Pyrénées, (lire en ligne)