En septembre de la même année, il livre une version révisée de l'avant-projet de nouvelle Constitution[9].
Connu pour être proche du président Béji Caïd Essebsi, tout en étant un ennemi acharné du parti islamiste Ennahdha, il est souvent invité et consulté par le président qui l'a cité notamment pour son projet de réconciliation économique[10]. Il participe d'ailleurs à la signature de l'accord de Carthage qui met fin au mandat du gouvernement Essid. Cependant, le choix de Youssef Chahed pour le remplacer est perçu par Belaïd comme contraire à la Constitution ; il exprime alors son étonnement quant à la négligence de toutes les parties au vu de la gravité de l'infraction[11]. Belaïd coupe même les ponts avec le président en le critiquant ouvertement et en qualifiant son fils Hafedh de bahloul (débile)[12].
Le , il est nommé par le président Kaïs Saïed comme président coordinateur de la commission consultative pour la nouvelle République[13],[14]. Début juin, il indique qu'il remettra l'avant-projet le au chef de l'État, et que celui-ci ne contient pas de référence à l'islam, contrairement aux Constitutions de 1959 et 2014[15]. Le , Belaïd annonce que le texte dévoilé le et soumis au référendum n'est pas celui élaboré et présenté par la commission, ajoutant qu'il renferme « des risques et des défaillances considérables »[16],[17],[18]. Il considère dès lors le projet présidentiel de nouvelle Constitution comme dangereux[19].
Sadok Belaïd, Essai sur le pouvoir créateur et normatif du juge, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, coll. « Bibliothèque de philosophie du droit », , 360 p.[21].
Sadok Belaïd, L'organisation et les institutions d'une communauté économique maghrébine, La Soukra, Institut arabe des chefs d'entreprises, , 49 p.
Sadok Belaïd (dir.), L'œuvre jurisprudentielle du Tribunal administratif tunisien, Tunis, Centre de recherches et d'études administratives, , 562 p. (ISBN9973-700-19-8).
Sadok Belaïd et I. William Zartman, Les expériences d'intégration régionale dans les pays du tiers-monde, Tunis, Centre de recherches et d'études administratives, , 376 p.
↑« S. Belaid, Essai sur le pouvoir créateur et normatif du juge », Revue internationale de droit comparé, vol. 27, no 4, , p. 955-958 (ISSN0035-3337, lire en ligne, consulté le ).