SMS Schlesien
Le SMS Schlesien est l'un des cinq navires de ligne cuirassé de type pré-dreadnought lancé par la marine impériale allemande le . Il appartient à la classe Deutschland et a été baptisé d'après la province prussienne de Silésie (Schlesien en allemand). Il continue son service dans la Reichsmarine, après la Première Guerre mondiale, puis dans la Kriegsmarine. Il a été démantelé en 1945 à Swinemünde. ServiceMarine impérialeLe navire a été bâti à Dantzig au chantier naval de la compagnie Schichau à partir du . Il est mis sur cale le suivant et lancé le en présence du Kaiser Guillaume. Suivent en mars des essais à Kiel. Il est mis en service, le . Entretemps la Royal Navy a lancé des cuirassés plus performants, les dreadnoughts, ce qui rend les navires de la classe Deutschland prématurément obsolètes. Le cuirassé est affecté à la Ire escadre de la Hochseeflotte et prend part aux exercices et manœuvres habituels (sauf en 1912, où la croisière d'été n'a lieu qu'en Baltique, au lieu des eaux norvégiennes, à cause des conséquences de la crise d'Agadir). Il est en mission avec ses quatre sister-ships, au sein de la IIe escadre[1] dans la baie allemande, lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale. Il participe à une brève action de soutien pour le bombardement sur les côtes anglaises de Yarmouth et de Lowestoft, les 24 et , par des croiseurs de bataille ; mais l'opération est écourtée. Il est présent à la bataille du Jutland des et , mais n'est engagé au combat que fort brièvement, dans la IVe division de la IIe escadre[2]. Il est trop lent et reste en arrière. Le SMS Schlesien est assigné ensuite à des missions de surveillance côtière, avant de servir pour l'entraînement des élèves artilleurs de la marine en 1917. Il quitte Kiel, le , alors qu'éclate la mutinerie de Kiel et le début de la révolution qui entraîne la chute de l'empire. Le navire est ancré à Flensbourg, lorsque le commandement de bord donne la permission aux membres de l'équipage, qui veulent se joindre à la révolution, de quitter le navire. Ne demeurent à bord que la moitié de l'équipage et quelques machinistes. Le Schlesien croise en mer Baltique du 6 au , pour fuir les révolutionnaires. Il est mis hors service le 10 et le lendemain l'armistice de Rethondes est signé. ReichsmarineLe Schlesien, vieilli, demeure à la nouvelle marine de l'Allemagne. C'est l'un des rares navires allemands à avoir échappé au sabordage de Scapa Flow et à avoir eu le droit de rester possession allemande, pour assurer la surveillance des côtes du pays[3] Il est rebâti dans les années 1920[4] et il est remis en service en 1927, pour remplacer le Hannover. Il est navire amiral en 1932[5], après que le Schleswig-Holstein a été mis hors service de la liste des navires de combat, et que Max Bastian, son ancien commandant, est nommé commandant des cuirassés[6]. Wilhelm Canaris est commandant de bord de 1932 à 1934. La Reichsmarine est renommée Kriegsmarine en 1935. KriegsmarineLe Schlesien prend part à des manœuvres avec le nouveau croiseur Deutschland en 1935. Le Schlesien sert de navire-école[7] lorsque la déclaration de guerre est prononcée[8]. Il sert brièvement de brise-glace, puis il prend part en au soutien des opérations côtières pendant l'invasion de la Pologne et s'ancre à Westerplatte avec le Schleswig-Holstein. Il prend part en 1940 à l'occupation du Danemark au cours de l'opération Weserübung. Il met ensuite fin à ses services de brise-glace pour les sous-marins. Il escorte en des mouilleurs de mines dans la mer Baltique, puis il sert de casernement à Gotenhafen. Il arrive à Gotenhafen, le , avec le Gneisenau et le brise-glace Castor. Au milieu de l'année 1944, l'armement anti-aérien du Schlesien et celui du Schleswig-Holstein sont considérablement renforcés, pour défendre Gotenhafen des bombardements anglo-américains. Il quitte Gotenhafen pour Swinemünde en à la fin de la guerre. Il doit évacuer plus d'un millier de soldats du front de l'Est et se réapprovisionner en munitions. Mais le navire heurte une mine le au sud-ouest de l'île de Greifswalder Oie à 3 heures 01, puis il doit s'échouer le lendemain dans des basses eaux près de Swinemünde pour échapper aux attaques aériennes. La majeure partie de son artillerie passe aux unités de terre qui sont en train d'évacuer la zone devant l'avance soviétique. Le navire est démantelé par son propre équipage, et ensuite torpillé par une unité de la Flottentorpedoboot, le T 36, afin de ne pas tomber aux mains de l'Armée rouge. L'épave demeure sur place, puis elle est démolie in situ entre 1949 et 1956 par une entreprise de démolition est-allemande. Données techniquesCommandants
Notes
Bibliographie
Liens internesSources
|