Rue du Jour
La rue du Jour est une voie ancienne du 1er arrondissement de Paris, en France. Situation et accèsDu fait de son ancienneté et de ses divers aménagements historiques, notamment en ce qui concerne l'église Saint-Eustache et ses abords immédiats, la rue présente un gabarit hétérogène, étroit du côté de la rue Montmartre et très évasé à sa jonction avec les rues Rambuteau et Coquillière, devant Saint-Eustache. Face à l'église, les maisons de la rue datent du XVIIe siècle[1].
Quelques vestiges de l'ancienne enceinte de Philippe Auguste, qui passait entre les actuelles rues Jean-Jacques Rousseau et du Jour, sont encore visibles dans les cours intérieures de certains immeubles de la rue, en particulier aux nos 9, 21 et 23. La rue était prolongée au sud jusqu'en 1934 par la rue Oblin. Origine du nomVers 1370, Charles V, ayant fait construire de la rue Montmartre à la rue Coquillière un manège, des écuries et d'autres bâtiments nommés le « Séjour » du roi, cette voie prit alors le nom de « rue du Séjour » qui fut, par la suite, changé par la population en « rue du Jour'[2],[3] ». HistoriqueCette voie est un ancien chemin de ronde intérieur de l'enceinte de Philippe Auguste[3] qui passait entre la rue du Jour et la rue Jean-Jacques-Rousseau actuelle. Cette partie d'enceinte ainsi que la porte Montmartre toute proche, qui était située vers le no 30 de la rue Montmartre, ont été détruites vers 1529-1535. En 1256, 1258 et 1300, elle est connue sous le nom de « rue Raoul Roessolle » et « rue Raoul-Roissole », du nom d'un propriétaire qui possédait plusieurs maisons dans cette rue. Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue Raoul-Roissole ». En 1313, on la trouve écrite par erreur sous le nom de « rue Raoul-Rossette », puis « rue Philippe-le-Mire » et « rue Jean-le-Mire », du nom d'autres propriétaires particuliers qui possédaient également plusieurs maisons dans cette rue[2]. Vers 1370, Charles V fait construire de la rue Montmartre à la rue Coquillière un manège, des écuries et d'autres bâtiments nommés le « Séjour » du roi. Cette voie prit alors le nom de « rue du Séjour » qui fut par la suite changé par la population en « rue du Jour », nom qui lui est resté[2],[3]. C'est sous ce dernier nom qu'elle figure sur l'un des premiers plans de Paris, le plan de Truschet et Hoyau de 1550 (rue « DV SE IOVR »)[3],[4]. Elle est citée sous le nom de « rue du Jour », dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « salle, boueuse et remplie d'immundices et de plus avons particulièrement veu quantité de fumiers compiliez avec boues, qui arrestent le cours des eaues des ruisseaux ». Au centre du carrefour formé par les rues actuelles du Jour, Rambuteau (anciennement rue « Trainée ») et Coquillière, se dressait une grande croix, encore visible sur le plan de Turgot (1739), vestige peut-être du premier cimetière qui se situait devant la façade ouest actuelle de l'église[3] (voir rue de la Croix-Neuve). Une décision ministérielle du 6 fructidor an XIII () signée Champagny fixe la largeur minimum de cette voie publique à 9 mètres. Suivant cet alignement, les propriétés de 1 à 15 ont été supprimées afin de former une place devant l'église Saint-Eustache[4]. En 1817, la rue du Jour commençait nos 1-2, rue Coquillière et finissait nos 9-11, rue Montmartre. Elle était située dans l'ancien 3e arrondissement dans le quartier Saint-Eustache[5]. Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Notes et références
Bibliographie
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