l'autre plus longue, axée nord-sud, avec pour limite sud la rue Saint-Antoineorthogonale (au niveau de la statue de Beaumarchais - qui occupa une propriété non loin, à l'angle des actuels boulevards Beaumarchais et Richard-Lenoir -, d'une bouche d'aération du métro[6], d'un robinet public, d'une station de taxis, et de leur placette triangulaire en grande partie piétonnière, sans odonyme propre, bordée à l'ouest par des numéros pairs de la rue Saint-Antoine longés d'arbres -cf. photo de droite, en infobox-, à l'est par la chaussée, le trottoir, et les premiers numéros pairs de la rue des Tournelles).
Du sud au nord, cet axe principal borne ou croise les autres voies suivantes :
une partie du nord-est de la rue Saint-Antoine qui part alors tout juste de la place de la Bastille à l'est, au niveau de la statue déjà évoquée ; la rue de Lesdiguières lui fait face de l'autre côté de cette artère Saint-Antoine ;
Ce site est desservi par des stations de métro de la RATP : Bastille au sud-est (lignes 1, 5 et 8, sorties 7 et 8), et Chemin Vert au nord-est (ligne 8) ; et par des arrêts d'autobus de la même régie de transports en commun : Tournelles - Saint-Gilles (ligne 29) ou Bastille - Beaumarchais/Saint-Antoine, à l'est (lignes 29, 69, 76, 91, ex-arrêt de la ligne 20 et de l'ex-ligne 65) voire plus à l'ouest (ligne 96, place des Vosges).
Des places de taxis en file, sans borne d'appel, existent par ailleurs au débouché de la rue dans celle de Saint-Antoine, au pied de la statue de Beaumarchais nettoyée en 2024 en même temps que son socle, et à côté du robinet.
Cette résidence des Tournelles est démolie en 1563 ou 1565 à l'instigation de la reine mère Catherine de Médicis, qui lui substitue un marché aux chevaux plus tard loti par le roi de France Henri IV en sa forme d'aujourd'hui inaugurée en 1612 ou 1615 par Louis XIII, jeune fils et successeur encore mineur de ce dernier.
et de l'hôtel des Tournelles favori du roi Charles VI à partir de 1407 à l'ouest (cf. panneau d'Histoire de la place des Vosges) ;
d'abord sous le nom de rue Jean-Beausire (attesté en 1546), avec laquelle elle semble alors en partie se confondre[7] (et que Gilles Corrozet appelle déjà ainsi en 1532)[3] ;
et en 1637 pour la partie nord comprise entre la rue Saint-Gilles et le (futur) boulevard Beaumarchais alors occupé par le rempart de Charles V[3] ; elle fusionnera en 1839 avec la Petite-rue-Neuve-Saint-Gilles pour former la rue des Tournelles que nous connaissons depuis (arrêté du 15 juillet 1839, pour l'ex-Petite-rue-Neuve-Saint-Gilles)[3].
La place Royale est édifiée et la partie sud de la rue des Tournelles élargie/étendue vers le nord en même temps, dans un intervalle entre les années précédentes (des trois premiers côtés lotis et construits dès 1604 -cf. photo du panneau d'Histoire de Paris ci-avant, en section "Origine du nom"-, lettres patentes de juillet 1605 et essentiellement 1612, pour la place)[3], la quasi-totalité des bâtiments est de l'actuelle place des Vosges s’ouvrant d’ailleurs par leurs arrières sur la rue des Tournelles.
Elle est citée sous le nom de « rue des Tournelles » dans un manuscrit de 1636 où le procès-verbal de visite indique qu'elle est « trouvée orde, salle et pleine de boues et immundices ».
L’aile des Tournelles forme un « U », la façade de l’ensemble est de pure facture début XVIIe. La cour d’honneur est agrémentée d’une des rares fontaines d’époque Louis-Philippe. Madame de Sévigné séjourna dans cette aile de l’hôtel. Au rez-de-chaussée et entresol, Lucienne Heuvelmans, première femme grand prix de Rome et pensionnaire de la Villa Médicis (1911), installa son atelier de sculpture. Victor Hugo vécut de 1832 à 1848 dans un appartement situé au second étage de la partie centrale de l’hôtel, 6, place des Vosges. Un musée « maison Victor Hugo » fut inauguré le . Hôtel et cour sont classés.
Des scènes du film de Philippe de Broca, Le Magnifique ont été tournées vers 1972 dans cet immeuble, côté Tournelles (qui est le domicile de l'écrivain à succès François Merlin/alias Jean-Paul Belmondo, qui y lorgne sur sa voisine interprétée par Jacqueline Bisset, au point de l'imaginer en héroïne glamour de ses romans d'espionnage de gare à ses côtés…). La femme de ménage campée par Monique Tarbès y passe parfois, l'électricien Jean Lefebvre aussi, sans divulguer des scènes dans le remarquable escalier « à cascades » minimales (belmondiennes), ni surtout la scène finale du film, tournée dans la cour alors non ravalée (vieille enseigne défraîchie d'entreprise…), entre certain nouveau couple et les « méchants » éditeur et consort…[pas clair]. Une scène de morne embouteillage automobile sous la pluie se situe sur la place de la Bastille toute proche, autour de la colonne de Juillet.
No 35 : emplacement d’un couvent fondé en 1624 pour les filles pauvres et malades, sous la protection d’Anne d’Autriche. Cette maison fut appelée « couvent des Hospitalières de Notre-Dame » après avoir été dénommée « des Hospitalières près les Minimes de la place Royale ». De 1660 à 1664, Françoise d’Aubigné, veuve Scarron, future madame de Maintenon, y fit retraite. Le couvent fut supprimé à la Révolution et plusieurs institutions de bienfaisance y prirent place jusqu'en 1906.
No 36 : maison de 1642, construite pour le procureur du Châtelet, Louis du Baille. Cette demeure fut louée puis vendue à Ninon de Lenclos, en 1684. Fille d'un gentilhomme de Touraine, elle fut la maîtresse notamment du Grand Condé et du duc d'Estrées. La rue des Tournelles acquit alors une réputation de rue galante. Plus tard Ninon de Lenclos ouvrit un salon littéraire fréquenté par Molière (qui y présenta Tartuffe), le jeune Voltaire, la reine Christine de Suède, madame de Sévigné. Elle mourut en cette maison en 1705 à 85 ans.
Nos 40-44 : ferronneries.
No 48 : hôtel du XVIIIe. Pompe à eau en cuivre sur la droite dans la première cour.Porte, mansarde, escalier.
No 50 : hôtel du XVIIIe. Escalier avec rampe superbe à balustre de chêne. Façade avec balcons à pilastres en pierre, bel hôtel au fond de la cour.
No 56 : maison construite en 1684, par l'architecte Jacques Gabriel, grand-père de l'architecte de la place de la Concorde. Pompe à eau en cuivre sur la gauche dans la cour.
No 70 : demeure de Félix Pyat, journaliste républicain, membre de la Commune de 1871, surnommé par certains « le mauvais génie » de la Commune.
No 72 : maison du XVIIe siècle.
No 88 : demeure de Charles Beslay, nommé commissaire de la République dans le Morbihan par le gouvernement provisoire en 1848, délégué au Comité central républicain des vingt arrondissements pendant le siège de 1870, puis délégué de la Commune auprès de la Banque de France.
Rue des Tournelles au niveau de la caserne de gendarmerie.
Bas-relief du no 84.
Bas-relief du no 86.
Notes et références
↑Deux ans avant le centenaire du décès du statufié.
↑ a et bDébut de la rue vers sa fin : dans le sens croissant des numérotations parisiennes d'immeubles, à partir de la Seine dans les rues qui sont peu ou prou perpendiculaires à cette dernière.
↑Signalée, du 25 novembre 2024 environ, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes célébrée localement sur la place de la Bastille voisine, jusque vers la mi-décembre 2024, par un faux cétacé de plastique gonflable bleu-gris attaché au-dessus par des représentants[Lesquels ?] de l'Université Paris-IV, en soutien à la libération du militant écologiste emprisonné Paul Watson effective quelques jours plus tard.