Cette rue doit son nom à une statue de saint Gilles placée à son extrémité orientale.
Historique
Indiquée comme ouverte en 1640, à la limite nord de l'ancien parc de l'hôtel des Tournelles et au sud du clos Margot (également partie du domaine des religieuses Saint-Gervais lotie en 1637 à l'est de l'actuelle rue de Turenne), elle figure bordée de constructions sur le plan de Paris Mérian de 1615. Elle est, par ailleurs, citée sous le nom de « rue Neuve-Saint-Gilles » dans un manuscrit de 1636.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 10 : maison louée à la comtesse de La Motte (1756-1791), l'héroïne de l'affaire du collier de la reine. Elle y habita jusqu'au jugement qui mit, du moins provisoirement, un terme à ses aventures. Il fut rendu le à neuf heures du soir, après une dernière séance de dix-huit heures. La dame de la Motte fut condamnée à avoir les deux épaules marquées au fer rouge de la lettre « V » pour voleuse, d'avoir la tête rasée par la main du bourreau, et à être enfermée en habit de pénitence, pour le reste de ses jours, à la maison de correction de la Salpétrière[1]. Elle s'en évada en et trouva refuge en Angleterre.
No 12 : entrée du vaste domaine de l'hôtel de Venise qui s'étendait à l'arrière des nos 8 à 16 acquis par le chancelier Boucherat dont sa fille hérite en 1698. Cette demeure est détruite en 1804 pour construire au bord d'une cour des bâtiments artisanaux et industriels actuellement logements[2].
No 22 : hôtel Delisle-Mansart Inscrit MH (1925), où la bijouterie Savard-Fix a ses ateliers vers 1849-1870.
↑Jean François Georgel : Mémoires pour servir à l'histoire des événemens [sic] de la fin du dix-huitième siècle depuis 1760 jusqu'en 1806-1810, volume 2, Alexis Eymery, Paris, 1820, p. 201 (voir en ligne).
↑Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN2-84096-188-1), p. 528