selon Jacques Hillairet et Pierre Kjellberg, son nom viendrait probablement d'un montoir, un marche-pied, permettant de monter à cheval, dit « pas-de-mule »[1],[2].
Gustave Pessard indique que le nom du « Pas de la Mule » lui vient du temps où les gens nobles, qui se rendaient au Château des Tournelles, séjour des rois, y venaient montés sur des mules et que pour regagner le boulevard comme il fallait passer par cette rue montante, se laissaient aller au pas de la mule[3].
Selon Henri Gourdon de Genouillac, les travaux pour le prolongement de cette rue en 1673 provoquèrent de grandes difficultés à marcher au milieu des fondrières et des gravois. Il était dit alors : « Si vous tenez à ne pas vous cassez le cou, imitez la patience, l’adresse et le pas de la mule, en gravissant cette pente escarpée et glissante »[4].
Historique
La rue est ouverte entre la place Royale et la rue des Tournelles en 1603[1], dans le cadre des travaux d'aménagement de la place, dont elle constitue un accès.
Elle prend le nom de « petite rue Royale » en 1604[1]
No 2 : immeuble bas du XVIIe siècle, dont la porte est singulière.
No 3 : maison ancienne à l'emplacement d'un cabaret célèbre à l'enseigne de La Fosse-aux-Lions que la Coiffier tenait aux environs des années 1645. Cet estaminet était le lieu de rendez-vous de poètes, habitués des hôtels de la place Royale et faisant leurs dévotions à Bacchus, parmi lesquels Tallemant des Réaux, Voiture, Saint-Amand. L'entrée est garnie de bornes et la cour est pittoresque[6].
No 4 : maison du XVIIe siècle dont la belle porte est surmontée d'un écusson.
Quelques vues de la rue
No 13 : vieil immeuble.
Notes et références
↑ ab et cPierre Kjellberg, Le Nouveau Guide du Marais, La Bibliothèque des Arts, 1986, p. 68.
↑Henri Gourdon de Genouillac, Paris à travers les siècles, histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours, Paris, Éditions Foy, , Tome II, page 162.