La rue était anciennement appelée rue Vaudran[1], puis rue Maudite en référence à Pierre Valdo qui fonda ce qui était considéré comme une hérésie à l'époque, les Vaudois. Le nom actuel de la rue provient du fait que les personnes y échangeait de la volaille[2], et ce jusqu'en 1835, quand une partie de ce commerce a migré au marché couvert de La Martinière[3]
Au XIIe siècle, Valdo fut drapier dans la rue, laquelle fit partie des lieux que Claude-Marius Vaïsse décida de rénover. En 1529 s'y trouvait une auberge renommée, Le Logis de L'Ours[1]. La rue fut renommé rue Maudite sur le plan de 1550[4].
Le n°13, l'Hôtel de la Couronne, fut utilisé par le consulat qui l'acheta en 1604, pour y tenir ses assemblées[5]. Le bâtiment servit d'hôtel de ville de Lyon de cette date jusqu'en 1652. Au niveau de l'architecture, il présente une forme voûtée, un escalier et des galeries de style florentin, et un monument sculpté par Philippe Lalyanne[1]. En 1852, le joaillier et horloger Adrien Fortune a ouvert un magasin dans la rue.
Parmi les célèbres habitants historiques de la rue, on peut citer le doreur Jean Dirigrunis au XVe siècle, le peintre du Consulat Pierre Jacquand et l'imprimeur Jacques Nigon, tous deux au XIXe siècle[1].
Abords de l'église Saint-Nizier sur le plan scénographique de Maurille-Antoine Moithey de 1780. La rue de la Poulaillerie sous le nom de rue Maudicte
Lieux notoires
Au nord, la rue a d'abord des immeubles de quatre étages, les plus vieux d'entre eux ayant été construits au cours du XVIIe siècle ; puis quand elle croise la rue de Brest, les bâtiments présentent un style d'architecture des années 1850, bâtis avec de grosses pierres, agrémentés de fer ou de fleurs sculptées[6].
Au numéro 8 de la rue, se trouvait l'horloge Charvet, ou « horloge aux Guignols », une horloge publique installée dans la rue à la fin du XIXe siècle ; celle-ci aurait dû être vendue aux enchères pour plus de 150 000 euros en 2005, mais un décret du ordonné par le préfet du Rhône et le maire de Lyon a empêché la vente, ce qui devient un sujet de controverse[7]. Elle est finalement démontée en pour six mois de restauration et installée sur la place du Petit-Collège en [8].
↑ abc et dLouis Meynard, Dictionnaire des lyonnaiseries — Les hommes. Le sol. Les rues. Histoires et légendes, vol. 3, Lyon, Jean Honoré, (1re éd. 1932), p. 323–26
↑Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Lyon, Laffitte reprints, 1982, marseille (1re éd. 1902), 500 p. (ISBN978-2-7348-0062-0 et 2-7348-0062-4)
↑Jean Pelletier, Lyon pas à pas — son histoire à travers ses rues — Presqu'île, rive gauche du Rhône, quais et ponts du Rhône, Roanne / Le Coteau, Horvath, , 222 p. (ISBN2-7171-0453-4), p. 60
↑Maurice Vanario, Rues de Lyon : à travers les siècles, Lyon, ELAH, , 333 p. (ISBN2-84147-126-8), p. 236
↑Robert Brun De La Valette, Lyon et ses rues, Paris, Le Fleuve, , p. 173
↑Nicolas Jacquet, Façades lyonnaises — 2000 ans de créations architecturale et de confluence culturelles, Paris, Les Beaux Jours, , 239 p. (ISBN978-2-35179-026-7), p. 37, 52, 72