Cette rue a été ouverte sur l'emplacement de l'ancien hôtel de Gramont[2]qui était différent de celui de la place Vendôme.
Historique
En 1726, la maréchale de Gramont, veuve du maréchal de Gramont et son frère Adrien Mauriceduc de Noailles, agissant comme exécuteurs testamentaires du défunt, exposèrent au jeune roi Louis XV qu'étant obligés de vendre les biens provenant de cette succession, dans lesquels se trouvait compris l'hôtel de Gramont, situé rue Neuve-Saint-Augustin, il leur serait facile de trouver des acquéreurs si celui-ci voulait bien leur permettre d'ouvrir deux rues sur l'emplacement dudit hôtel.
Les Noailles étaient proches de la famille royale. Le duc Adrien-Maurice, frère de la maréchale, avait épousé une nièce de la Marquise de Maintenon, épouse secrète du feu roi Louis XIV et leur sœur, Marie-Victoire, qui avait épousé en secondes noces le comte de Toulouse, fils légitimé du défunt roi, était une tante par alliance du jeune roi Louis XV.
Des lettres patentes données à Marly, le de la même année, autorisèrent :
2 - l'ouverture d'une autre rue de 4 toises de largeur, depuis ladite nouvelle rue de Grammont jusqu'à celle de Richelieu, en passant dans un cul-de-sac déjà formé sur le terrain de l'hôtel de Ménars, laquelle prendrait la dénomination de rue Ménars. »
Il n'y eut aucune suite à cette autorisation, et les lettres patentes ne furent registrées au Parlement de Paris que le . L'abbé Clément se rendit adjudicataire de l'hôtel, et sollicita en 1765 le renouvellement des lettres patentes de 1726, en demandant toutefois à introduire une légère modification au tracé de la rue projetée sous le nom de rue Grammont.
Un arrêt du conseil d'État du Roi, à la date du , accorda cette autorisation, qui fut continuée par lettres patentes du 1er juillet suivant, registrées au Parlement le 19 du même mois, qui marque le début de l'ouverture de la « rue de Grammont » qui deviendra ensuite « rue de Gramont ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Dans cette rue se trouvait le Cercle de la rue de Grammont, fondé en 1819 et dissous par la police en 1826. Ce fut le premier cercle parisien inspiré par l'exemple des clubs anglais.
En 1945, dans cette rue, le représentant en vin Haïm Cohen est arrêté par de faux policiers (dont Joseph Damiani), qui l'amènent ensuite dans une villa de Suresnes, à l'ouest de Paris, le torturent, lui extorquent plus de 100 000 francs et l'assassinent[3].
↑Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Le triple meurtre de la villa "Bon repos" », Suresnes Mag n°323, , p. 36-37 (lire en ligne).
↑Archives de Paris, état-civil numérisé du 2e arrondissement, acte de décès no 188 de l'année 1867. Le médecin meurt à son domicile 19 rue de Gramont.
↑Les Modes (Paris), revue mensuelle, La mode masculine, par Gaëtan Lo Méo.
↑Gaëtan Lo Méo et Prospert, France Company Profile People, www.bizapedia.com, Gaëtan Lo Méo et Prospert, Lookup its Ministry of Business, Industry, and Finances of France Registration, Paris 75002.