Chemin conduisant de la maladrerie Saint-Germain à la chapelle Saint-Pierre Chemin du Cimetière Saint-Père Chemin qui va de Saint-Père à la Maladrerie Rue du Plessis Rue Neuve des Rosiers Rue des Rosiers Rue de la Butte
Cette rue est une section de l'ancien « chemin conduisant de la maladrerie Saint-Germain à la chapelle Saint-Pierre »[3].
Cette voie est la réunion de deux anciennes rues, séparée par la rue Saint-Dominique :
La première, entre la rue de Grenelle et la rue Saint-Dominique, s'appelait « chemin du Cimetière Saint-Père » en 1502, « chemin qui va de Saint-Père à la Maladrerie » en 1529, « rue du Plessis » de 1595 à 1628, « rue Neuve des Rosiers » puis « rue des Rosiers » à partir de la période Louis XIII parce qu'il y avait a cet endroit beaucoup de jardins et de plantations de roses[1]. Elle est citée sous le nom de « rue Neufve des roziers » dans un manuscrit de 1636.
Le seconde, débutait rue Saint-Dominique et se terminait rue des Saints-Pères en formant un coude à angle droit, qui forme actuellement la rue Perronet[2]. Cette partie, s'est appelée « rue de la Butte » jusqu'au milieu du XVIe siècle, en raison d'une butte de gravois et d'immondice sur laquelle se trouvait un moulin[2]. Vers 1650 elle porte le nom de « rue Saint-Guillaume », comme l'indique le plan de Gomboust de 1652.
Sous le Premier Empire les deux sections sont réunies sous le nom de « rue Saint-Guillaume », comme l'indique le plan Piquet de 1814.
En 1865, lors des travaux de percement du boulevard Saint-Germain, la rue est coupée en deux. A cette occasion la rue prend ses limites et son nom actuels, tandis que la partie qui se trouve après le retour d'équerre que formait autrefois la rue Saint-Guillaume prend le nom de « rue Perronet[4] ».
Le 26 juin 1918, le no 14 rue Saint-Guillaume est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 10 : en 1840, siège du bureau des Annales de philosophie chrétienne.
No 14 : hôtel. Ici est née l'artiste peintre Jeanne Simon, fille de l'avocat et administrateur de biens Fernand Dauchez qui y avait ses bureaux. Son fils, le peintre et graveur paysagiste André Dauchez (1870-1948), a habité l'immeuble sur cour construit par son père et y avait son atelier.
Nos 21-23-25 : ancien hôtel d'Eaubonne, démoli en 1888, et construction sur son emplacement de l'actuel immeuble et hôtel du no 21, construit par l'architecte André Tournade[7].
No 29 : hôtel du Lau d'Allemans. Actuel siège de l'IEP de Paris, son entrée a été reconstruite dans les années 1930 pour fusionner l'entrée du n°27 et de l'hôtel du Lau d'Allemans. S'y trouve le « Grand hall » et sa Péniche, ainsi que l'aile des amphithéâtres[9].
No 30 : ancien hôtel de La Bretesche. Y vécut Théodore Vernier. Acquis par l'Institut d'études politiques en 1953 pour 14,5 millions de francs. Vétuste, il est démoli en 1961 et un nouveau bâtiment est construit pour accueillir le service de documentation de la bibliothèque de l'école[9].
No 31 : a vécu Émile Ollivier, chef du gouvernement sous le Second Empire, à partir des années 1860[9]. Son logement est parfois erronément localisé au n°29[9]. En fond de cour se trouve la maison de Verre, réalisée par l'architecte-décorateur Pierre Chareau et l'architecte Bernard Bijvoet entre 1928 et 1931.
No 34 : hôtel particulier ayant appartenu à Théodore Vernier, où il passa ses dernières années et décéda.
↑Balades littéraires dans Paris: de 1848 à l'affaire Dreyfus, Nouveau Monde, (ISBN978-2-84736-162-9)
↑Qui édifia par ailleurs au no 50 l'un des plus beaux hôtels de l'avenue Montaigne dont il ne reste que la façade.
↑Philippe Régibier, 27 rue Saint-Guillaume: petite chronique d'une grande demeure et de ses habitants, d'après des documents inédits, P. Régibier, (ISBN978-2-9511292-0-7, lire en ligne), p. 117
↑ abcd et ePhilippe Régibier, 27 rue Saint-Guillaume: petite chronique d'une grande demeure et de ses habitants, d'après des documents inédits, P. Régibier, (ISBN978-2-9511292-0-7, lire en ligne)