Elle est nommée en l'honneur du peintre, aquarelliste, dessinateur et graveur français Alexandre-Gabriel Decamps (1803-1860)[1], dont la veuve a longtemps habité la rue[2].
Historique
Il s'agit d'une voie de l'ancienne commune de Passy. Avec l'actuelle rue Eugène-Delacroix, la partie de la rue Decamps située entre l'avenue Georges-Mandel et le rond-point de Longchamp (devenue place de Mexico), elle porte en 1730 le nom de « chemin de Versailles » et traverse la plaine de Passy. Elle porte ensuite le nom de « chemin de la Croix », à cause d'une croix qui se trouve alors à l'angle avec la rue de la Tour mais qui est détruite pendant la Révolution française. En 1825, elle prend le nom de « rue du Chemin-de-la-Croix » puis « rue de la Croix ». En 1848, on la fait se terminer rue de la Pompe (de nos jours la partie sud de la rue Decamps). Entre 1864 et 1868, la partie comprise entre la rue de la Pompe et le rond-point de Longchamp prend le nom de « rue Decamps » et la partie allant jusqu'au 100 rue de la Tour le nom du peintre Eugène Delacroix[3],[1].
En 1979, dans la nuit du 26 au , des cocktails Molotov sont lancés contre deux véhicules diplomatiques soviétiques garés dans la rue et les détruisent. L'attentat est attribué à un mouvement nationaliste ukrainien[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Les frères Igor et Grichka Bogdanoff (1949-2021 et 2022), animateurs de télévision, producteurs et essayistes, ont habité dans la rue, près de la mairie de l’arrondissement, dans un bel appartement situé en rez-de-chaussée, doté d’une petite pelouse[5].
No 37 : Alimardan bey Toptchibachi, président du parlement de la République démocratique d'Azerbaïdjan (1918-1920), vivait ici en 1920. Une plaque lui rend hommage.
No 43 : hôtel particulier de deux étages en pierre, gothisant partiel, construit par l’architecte Louis Salvan de 1881 à 1882[8]. Signé, non daté. Actuellement, école privée (Cours Hattemer).
No 45 : Marc Bonnehée (1828-1886), baryton et professeur au Conservatoire de musique, est décédé dans cet immeuble le [10],[11].
Bâtiments détruits
No 10 : le zouave Jacob reçoit ses patients à cette adresse de 1868 à 1870[12].
No 27 (et 42 bis, avenue Georges-Mandel) : hôtel de Gramont, construit en 1910 par l'architecte Maugue pour le duc Armand de Gramont, duc de Guiche ; démoli en 1969[13].
↑ a et bProtections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 370 à 432.
↑Guillaume Gros, Philippe Ariès. Un traditionaliste non-conformiste, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », Villeneuve-d'Ascq, 2008, 346 p. (ISBN978-2-7574-0041-8).
↑J.-J. Lefre et P. Berche, « Le zouave Jacob ou la thaumaturgie par le magnétisme », Annales médico-psychologiques, no 169, (DOI10.1016/j.amp.2011.08.001).