Située sur la terre d'Alez, la rue prit de nombreux noms au cours de son histoire. En 1552 c'était la « rue Derrière-les-Murs-de-Saint-Victor » car elle longeait au sud l'abbaye Saint-Victor. Lorsque les Victorins détournèrent la Bièvre, elle s'appela « rue du Ponceau » car elle enjambait dès lors le « canal des Victorins » par un ponceau (petit pont) situé au niveau de la rue Jussieu. Une fois ce canal comblé et le ponceau démoli, ce fut ensuite la « rue de Seine[2] », avant d'être renommée par décret royal, le , « rue Cuvier[1] ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
L'université Pierre-et-Marie-Curie (campus Jussieu) qui la borde sur quatre cinquièmes de sa longueur du côté des numéros pairs, au nord, accueillait jadis les locaux historiques de la faculté des sciences de Paris. S'y trouve aujourd'hui l'Institut de physique du globe de Paris, à l'angle de la rue Jussieu. Quant à la barre d'immeubles de 15 000 m2 construite en 1961 par l'architecte Urbain Cassan, elle accueillait « des bureaux, des laboratoires, des salles pour l’enseignement et de la recherche, des services administratifs » ; elle doit être reconvertie en résidence universitaire d'ici 2026[3].
La fontaine Cuvier se trouve au no 20, à l'angle avec la rue Linné. À cet endroit se trouvait jadis la prison de l’abbaye de Saint-Victor, incorporée dans la « tour d’Alexandre » à laquelle était accolée la fontaine Saint-Victor aussi appelée fontaine d’Alexandre ou fontaine de la Brosse, démolie en 1840[6].
À l’angle avec le quai Saint-Bernard, et au no 10, subsistent les grilles de l’ancienne halle aux vins[10]. Au sommet de celles-ci, figurent des pommes de pin. Elles symbolisent, pour les marchands de vin, la résine qui est utilisée pour l’étanchéité des tonneaux[11].
↑Elle est citée sous le nom de « rue de Seine » dans un manuscrit de 1636 et en souterrain, certaines plaques des galeries d'inspection des carrières portent encore cette inscription.
↑Melvin Lefèvre, Les carrières souterraines du Jardin des plantes, [1] ; art. « Les grandes figures disparues de la spéléologie française », in Spelunca n° 31 (juil.-sept. 1988, n° spécial « Centenaire de la Spéléologie ») [2].
↑Citée sous le nom de « rue de Seine » dans un manuscrit de 1636 et dans les galeries souterraines.
↑Jacques Hillairet, Gibets, piloris et cachots du vieux Paris, Paris, Édition de Minuit, , Page 302
↑Protections patrimoniales, 5e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 121 à 152.