La rue fut créée à partir de la voie principale du bourg, appelé du « Beau-Bourg », qui a été absorbé par Paris lors de la construction de l'enceinte de Philippe Auguste bâtie de 1190 à 1210.
Historique
L'ancienne rue Beaubourg (avant 1851)
Au début du XIe siècle, quelques paysans vinrent bâtir en cet endroit plusieurs chaumières dont le nombre augmenta rapidement. Ces habitations formèrent, vers le milieu du XIIe siècle, un village assez étendu auquel on donna bientôt le nom de Beau-Bourg[1].
La partie de la rue qui était dans Paris s'est appelée « rue de la Poterne », puis « rue de la Fausse-Poterne », en raison d'une des portes de la ville qu'on voyait dans cette voie publique entre les rues du Grenier-Saint-Lazare et Michel-le-Comte. La partie qui était hors de Paris s'est appelée « rue Oultre-la-Poterne-Nicolas-Hydron »[1].
Elle est citée sous le nom de « rue Beaubourg » dans un manuscrit de 1636.
Une décision ministérielle du 18vendémiairean VI () signée Letourneux fixe la moindre largeur de cette voie publique à 8 mètres. En vertu d'une ordonnance royale du , sa largeur est portée à 10 mètres[1].
entre la rue au Maire et la rue Bailly : le passage au Maire, passage formé en vertu d'un acte passé le 21 mars 1767, prévoyant que M. Turpin vende « le droit de passage à travers sa propriété, et pour les piétons seulement » ;
Le percement de la rue de Turbigo entraine la suppression de la section de rue comprise entre la rue Bailly et la rue Réaumur (au nord des actuels no 98 et no 107)[6].
Ancien nom.
La rue Beaubourg à l'angle de la rue Simon-le-franc, par Paul Schaan, 1897.
La rue Beaubourg au XXe siècle
Un décret du 4 décembre 1911 déclare d'utilité publique l'élargissement et la rectification du tracé de la rue en vue d'en faire une pénétrante nord-sud. La rue est alors élargie et alignée sur un axe différent, ce qui nécessite la démolition de l'ensemble des maisons côtés pair et toutes les maisons côté impair au sud de la rue de Montmorency. Elle est prolongée au sud jusqu'à la rue Saint-Merri pour rejoindre la rue du Renard, qui est également élargie et redressée.
No 26 : immeuble où habitèrent Georges Baudy[8] (1880-1960), ingénieur des Arts et Métiers et fabricant bijoutier-joaillier-orfèvre, et son épouse, Marie-Renée Ucciani (1883-1963), artiste peintre, sculpteur et pianiste, avant de faire construire l'immeuble du 61-63, rue Beaubourg[9],[10].
No 48 : fausse impasse résultant d'une amorce d’alignement de la rue Michel-le-Comte, projet non réalisé prévu en 1856-1860. Cet alignement devait constituer le prolongement de la rue du Grenier-Saint-Lazare[12].
Nos 61-63 : immeuble construit pour Georges Baudy[8] et son épouse, Marie-Renée Ucciani (artiste peintre, sculpteur et pianiste), où ils habitèrent jusqu'à leur divorce[9],[10].
No 79 (angle avec la rue Chapon) : ancienne inscription « 10, rue Transnonain ».
Plaque au no 42 en hommage au pompier Philippe Boulai, mort en tentant de porter secours à une femme réfugiée sur un toit à la suite d'un incendie, en 1982[13].
↑« Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Arrêté du 11 mars 1851 », p. 254.