Rose-Marie PagnardRose-Marie Pagnard
Portrait de Rose-Marie Pagnard par Yvonne Böhler
Œuvres principales Rose-Marie Pagnard est une écrivaine suisse de langue française née le à Delémont, en Suisse. Elle écrit des romans, des nouvelles, des chroniques littéraires. BiographieNée en 1943 à Delémont[1],[2], Rose-Marie Pagnard s'est intéressée dès l'adolescence aux arts[2]. Elle suit des cours de violon et de danse[2]. Dans sa ville natale, elle fréquente également L’École normale pour enseignantes[1]. Ses premiers textes touchent à l'art et à la littérature. Il s'agit de chroniques qui paraissent d'abord dans le journal Démocrate, puis dans Coopération, dont elle deviendra la rédactrice adjointe entre 1979 et 1983[1]. En 1962, elle rencontre l'artiste peintre René Myrha[3], qu'elle épousera[2]. À Bâle, le couple met au monde deux enfants : Cléo, qui décède à l'âge de 31 ans, et Géraldine[2],[4]. À Bâle, elle entreprend plusieurs activités en rapport avec la vie artistique de la ville mais aussi de Paris où elle se rend souvent pour des expositions de René Myrha et des visites au peintre Jacques Delfau[2] : journalisme[5], écriture de nouvelles[6], préfaces pour des catalogues d’artistes, chroniques littéraires, traductions de textes d’histoire de l’art[1], textes pour des albums de René Myrha[7]. La toxicomanie puis le décès de sa fille Cléo marquent la vie de Rose-Marie Pagnard ainsi que son œuvre[8] : « Cet environnement riche et mouvementé est sans doute, avec celui de son enfance et plus tard, la mort d’un enfant, le fonds personnel dans lequel l’écrivain trouve les thèmes de ses histoires[9]. » Depuis 1985, elle vit et travaille aux Breuleux, dans le canton du Jura en Suisse. Cette même année, elle publie son premier livre[10]. Les publications débutent avec un recueil de nouvelles, Séduire, dit-elle. Par la suite, Rose-Marie Pagnard collabore à plusieurs mises en scène d'opéras. En 1992, elle participe à la création de La Damnation de Faust d’Hector Berlioz à l’Opéra de Montpellier[1],[7]. En 2006, elle prend part à l'élaboration de Parsifal de Richard Wagner au Théâtre d’Erfurt[1]. Les textes de Rose-Marie Pagnard sont également adaptés au théâtre. En 1994, la compagnie théâtrale La Dérive interprète, dans Domicile fixe, ses textes et ceux de Paul Nizon. La mise en scène est de Germain Meyer[11]. Elle effectue par ailleurs plusieurs séjours à l'étranger pour des tournées de lecture. En 2005, elle séjourne en Lituanie[12]. En 2007, elle donne des lectures au Japon, à l’Université de Gakushuin et à l’Institut français de Yokohama[13]. En 2010, paraît Revenez chères images ! René Myrha, peintre, en confrontation avec Rose-Marie Pagnard, écrivain, sous la direction de Walter Tschopp[2]. Ce catalogue intervient à l’occasion d'une exposition au Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel. En 2015, sort le film documentaire de Claude Stadelmann, Des ailes et des ombres : Rose-Marie Pagnard & René Myrha[4]. Trois ans plus tard, ses archives sont acquises par les archives littéraires suisses (ALS). Bibliothèque Nationale suisse[1]. Rose-Marie Pagnard fait partie de l’Institut jurassien des Sciences, des Lettres et des Arts[14]. ThèmesLes récits de Rose-Marie Pagnard portent entre autres sur la création artistique. Ils questionnent aussi les interactions familiales et sociales inattendues. Dans ses livres, le ton est volontiers burlesque et tragique, et les personnages émouvants : « inquiets et attirés par les voix de l’ailleurs[15] ». Ceux-ci « se lancent dans des quêtes qui les mènent aux frontières de la raison[15] ». La folie, la mort, le sentiment d’abandon, ainsi que la perception de la fragilité comme de la détermination des êtres, apparaissent de façon récurrente dans les écrits de Rose-Marie Pagnard. Ses textes ouvrent un espace où la compassion, la fantaisie et l'imagination s’entrelacent. D'après Aline Delacrétaz, « Le grand fondement formel de l’œuvre de Rose-Marie Pagnard et qui constitue la patte de l’auteur, est celui de l’absurde, du fantastique, du « merveilleux » au sens médiéval du terme[16] ». Selon Doris Jakubec, « elle interroge « les pannes », les passages à vide, les violences, les déséquilibres…[17] ». À propos du Collectionneur d’illusions, Claire Devarrieux commente : « On glisse comme rien de l’image à l’imaginaire et, de là, au pouvoir de l’illusion[18] ». D'après Véronique Rossignol, qui propose une lecture de Jours merveilleux au bord de l’ombre : « Dans le monde de Rose-Marie Pagnard, le merveilleux éclaire le tragique et le rêve est une des dimensions de la réalité[19] ». ŒuvresRomans et nouvelles
Textes en collaboration
Textes dans de nombreux ouvrages collectifs Distinctions
Références
Liens externes
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