Sur une matrice de limonite se trouvent des botryoïdes étonnamment épais de rosasite veloutée, riche, d'un bleu électrique intense, en boules atteignant 3 cm de diamètre.
5 CARBONATES (NITRATES) 5.B Carbonates with additional anions, without H2O 5.BA With Cu, Co, Ni, Zn, Mg, Mn 5.BA.10 Chukanovite Fe2(CO3)(OH)2 Space Group P 21/a Point Group 2/m 5.BA.10 Malachite Cu2(CO3)(OH)2 Space Group P 21/a Point Group 2/m 5.BA.10 Georgeite Cu++5(CO3)3(OH)4•6(H2O) Point Group None 5.BA.10 Pokrovskite Mg2(CO3)(OH)2•0.5(H2O) Space Group P 21/a Point Group 2/m 5.BA.10 Nullaginite Ni2(CO3)(OH)2 Space Group P 21/m,P 21 Point Group Mono 5.BA.10 Glaukosphaerite (Cu,Ni)2(CO3)(OH)2 Space Group P 21/a Point Group 2/m 5.BA.10 Mcguinnessite (Mg,Cu)2(CO3)(OH)2 Space Group P 2/a or P 21/a Point Group 2/m 5.BA.10 Kolwezite (Cu,Co)2(CO3)(OH)2 Space Group P1 or P1 Point Group Tri 5.BA.10 Rosasite (Cu,Zn)2(CO3)(OH)2 Space Group P 21/a Point Group 2/m 5.BA.10 Zincrosasite (Zn,Cu)2(CO3)(OH)2 Space Group P 21/a Point Group 2/m
Les cristaux fibreux de rosasite bleu-vert se trouvent généralement dans des agrégats globulaires, souvent associés à de la limonite rouge et à d'autres minéraux colorés. Elle existe en incrustation avec une forme des agrégats semblables à une croûte sur la matrice, sous forme mamillaire c'est-à-dire arrondies plus grandes « en forme de sein », sous forme botryoïdale comme la malachite, et en agrégats sphériques et arrondis. Elle ressemble beaucoup à l'aurichalcite, mais s'en distingue par une dureté supérieure[5].
La rosasite se forme par des processus paragénétiques complexes. Un de ces scénarios (phase 47a) est expliqué par l'hydratation en surface de minéraux préexistants. Consécutivement ou indépendamment la rosasite peut se former (phase 47c), avec les carbonates, phosphates, borates et nitrates. L'âge le plus ancien associé à la rosasite coïncide avec la Grande Oxydation, survenue il y a moins de 2,4 milliards d'années. La rosasite peut également être produite dans un contexte anthropogénique (phases10b et 55), lié à l'activité minière humaine, avec une datation inférieure à 10 000 ans.
Elle a été découverte à l'origine en 1908 par le géologue et paléontologue italien Domenico Lovisato[9], dans la mine Rosas en Sardaigne, en Italie, sa localité type à l'origine de son nom. Elle a comme synonyme parauricalcite-I[4]. Même si elle est rare, ses gisements sont nombreux dans le monde[4].
↑Perchiazzi et al. (2017) donne un groupe d'espace P21/a. (et un réglage différent, avec un bêta plus petit) : P21/a, a 12,2436 Å, b 9,3555 Å, c 3,1535 Å, β = 98,69°.
↑ ab et c(en) « Rosasite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
↑(en) Natale Perchiazzi, Nicola Demitri, Béla Fehér et Pietro Vignola, « On the Crystal-Chemistry of Rosasite and Parádsasvárite », The Canadian Mineralogist, vol. 55, no 6, , p. 1027–1040 (ISSN0008-4476 et 1499-1276, DOI10.3749/canmin.1700041, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Ray L. Frost, Daria L. Wain, Wayde N. Martens et B. Jagannadha Reddy, « The molecular structure of selected minerals of the rosasite group – An XRD, SEM and infrared spectroscopic study », Polyhedron, vol. 26, no 2, , p. 275–283 (ISSN0277-5387, DOI10.1016/j.poly.2006.05.046, lire en ligne, consulté le )