Roland Reutenauer, est un poète français né en 1943 à Wingen-sur-Moder (Bas-Rhin). Études secondaires et universitaires à Strasbourg. Enseignant à Wimmenau, puis à Westhoffen dans le vignoble alsacien, jusqu’en 1999. Depuis cette date vit à nouveau dans son village natal.
L'essentiel de son œuvre a été publié aux Éditions Rougerie et aux éditions L'herbe qui tremble.
Ses poèmes ont été traduits en italien, allemand, espagnol, roumain, hongrois, vietnamien, indonésien[2].
Son manuscrit de L’Equarrisseur aveugle est accepté et publié en 1975 par l’éditeur Rougerie auquel il demeure fidèle.
Des premiers recueils jusqu’au dernier, sa poésie évolue vers plus de simplicité, plus de lisibilité. Nombre de ses poèmes sont imprégnés par les paysages qui l’environnent : vignes et vergers de Westhoffen, sable et forêts des Vosges du Nord, pays des verriers et des étangs.
« Depuis longtemps l’ouvrage de Reutenauer est de faire venir dans la langue la transparence, c’est-à-dire donc la traversée des apparences qui seule donne à voir au-delà la simple et unanime pulsation de la vie en toute chose. » (Jean-Pierre Siméon, préface à Le Voyage en Argovie)
Dès 1978, l’écrivain et critique Jérôme Garcin lui consacre un article dans Les Nouvelles Littéraires[5] et rend compte régulièrement de ses publications plus récentes dans Le Nouvel Observateur[6],[7],[8],[9],[10],[11] et dans L’Obs[12].
Dans L'Obs du 04 au 10 janvier 2024[13], Jérôme Garcin conclut son article sur Une inconnue de passage (éditions L'Herbe qui tremble, 2023) par "Cet ultime recueil d'une âme pure, où sonne l'angélus du soir, est d'une grandeur et d'une mélancolie poignantes".
Jérôme Garcin termine son article dans L'Obs[14] sur Quelques pas hors de l'éternité (éditions L'Herbe qui tremble, 2021) par "Les siens (les mots) sont d'une mélodieuse clarté, ils brillent dans l'obscurité."
A l'occasion de la parution du recueil, Le portail dans les ronces (éditions Rougerie, 2018), Jérôme Garcin souligne la "sûreté impériale du trait" et la "poignante beauté"[15] de ce livre.
En 2004[33], les Centres culturels français de Jakarta et de Yogyakarta le convient à une tournée de lectures et de conférences en Indonésie, et en 2007[34],[35] il est l’hôte des Centres culturels français d’Alger, d’Oran et de Tlemcen, dans le cadre du Printemps des poètes. Ces voyages lui inspirent un carnet javanais dans Périple et détours et un carnet algérien dans Elégies et pierres de fronde.
Son voyage en Suisse, en 2013, sur les traces de lointains ancêtres, a donné son titre au recueil Le Voyage en Argovie.
Œuvres
Une inconnue de passage, Editions de L'herbe qui tremble, 2023
Quelques pas hors de l'éternité, Editions L'herbe qui tremble, 2021
Le portail dans les ronces, Éditions Rougerie, 2018
Le voyage en Argovie, Éditions Rougerie, 2015
Passager de l’incompris, Éditions Rougerie, 2013
Elégies et pierres de fronde, Éditions Rougerie, 2009
Périple et détours, Éditions Rougerie, 2006
La rivière le chêne, Éditions Rougerie, 2004
Avant longtemps, Éditions Rougerie, 2001
Tuyen Tap Tho (choix de poèmes traduits en vietnamien par Diem Chau, éd.Trinh Bay et Garden Grove, 2001
Un jour ou l’autre, Éditions Rougerie, 1998
Quittant le poème, éd. Tétras Lyre, 1995
Biographie des songes, Éditions Rougerie, 1994, Prix wallon de poésie Arthur Praillet
Chronique des voyages sans retour, Éditions Rougerie, 1991, Prix de l’Académie des Marches de l’Est
Graminées au vent, Éditions Rougerie, 1988
Jours contés liqueurs du dasein, Éditions Rougerie, 1986
Théodore Rieger, « Reutenauer, Roland Christian (1943-) », dans le Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1982-2003 [Extrait de l'index].