Rojda Felat
Rojda Felat (en arabe : روجدا فلات), née vers 1980 à Qamichli dans le gouvernorat de Hassaké, en Syrie, est une commandante militaire et féministe révolutionnaire kurde[1]. BiographieJeunesseRojda Felat naît vers 1980 à Qamichli, dans nord-est de la Syrie[2]. Selon un entretien accordé au New Yorker fin 2017, Rojda Felat serait née aux alentours de 1977[3], issue d'une grande famille commerçante[2], mais son père est un paysan pauvre[3]. En 2004, elle participe aux émeutes dans sa ville natale[2]. Ses origines sont disputées, il a ainsi même été avancé qu'elle était née en Turquie, à Batman, ce qui a été démenti par ses proches[4]. Elle commence tardivement, en raison de difficultés économiques, des études de littérature arabe à l'université de Hassaké[3]. Elle ambitionne également de rejoindre l'académie militaire pour devenir officière dans l'armée syrienne[3]. Guerre civile syrienneEngagement militaire et bataille de KobanéRojda Felat est toujours étudiante lorsque débute la révolution syrienne en 2011[3]. Elle retourne alors à Qamichli avec plusieurs dizaines d'autres étudiants et rejoint les rangs des YPG, la branche militaire du PYD, qui prend le contrôle de plusieurs villes dans le nord de la Syrie après le retrait de l'armée syrienne en [3],[2]. En 2013, son frère cadet, Mezul, également combattant dans les rangs des YPG, est tué par l'explosion d'un engin explosif placé sur une route[3].
Operations in eastern Syria and Raqqa campaignElle combat ensuite à la bataille de Tall Abyad en mai-juin 2015 près de Raqqa et celles d'bataille d'Al-Chaddadeh en . Puis, en , elle dirige 15 000 combattants des FDS lors de la courte offensive de Raqqa de [7],[8]. Elle prend part ensuite à la bataille de Manbij[9]. En , à la tête de 45 000 membres des FDS, elle commande la première phase de l'offensive sur Raqqa[10],[11]. À partir de et de l'entrée des FDS dans la ville, elle fait partie du haut commandement lors de la bataille de Raqqa[12],[13],[11]. Le , au lendemain de la prise de Raqqa, la commandante Rojda Felat plante symboliquement le drapeau des Forces démocratiques syriennes sur le rond-point de la place al-Naïm[11]. OpinionsRodja Felat s'affirme comme féministe[2],[14],[15] et admiratrice de figures comme Rosa Luxemburg, Leyla Qasim ou Sakine Cansiz[2]. Elle prend l'engagement de ne jamais quitter les YPG, ni de se marier et d'avoir d'enfants[3]. Elle se déclare également musulmane, croyante mais non pratiquante[3],[2]. ReprésentationsElle est l'une des trois protagonistes du documentaire I Am the Revolution (2018) réalisé par Benedetta Argentieri[16], aux côtés de deux autres activistes féministes qui luttent également pour la liberté et l'égalité de genre, Selay Ghaffar et Yanar Mohammed. Notes et références
Lien externe
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