Roger VerlommeRoger Verlomme
Roger Verlomme, né le à Dunkerque et mort le à Paris, est un ancien chef de cabinet de préfet, devenu ensuite sous-préfet et préfet, membre de la Résistance. BiographieRoger Édouard Verlomme nait à Dunkerque le . Il est le fils de Gustave Albert Édouard Verlomme, comptable, et de Julie Louise Joye[2]. Il effectue de brillantes études au collège Jean-Bart de Dunkerque puis passe une licence en droit à la faculté de droit de Lille[3]. Il épouse à Amiens le Yvonne Charlotte Louise Marie Decamps[2]. Le couple aura six enfants[4]. Roger Verlomme meurt brutalement, à l'hôtel de ville de Paris, 4e arrondissement, le , à l'âge de 60 ans[2]. Ses obsèques ont lieu à la cathédrale Notre-Dame de Paris le , en présence d'une assemblée nombreuse, représentant les autorités de l'État, de la ville, etc. [4]. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, division 88. CarrièreEn , lors de la Première Guerre mondiale, Roger Verlomme occupe la fonction de secrétaire particulier du sous-préfet de Dunkerque[3]. En 1915, à 25 ans, il est chef de cabinet du préfet de la Seine-Inférieure. Son attitude pendant la guerre lui vaut une citation à l'ordre de la Nation et la distinction de chevalier de la Légion d'honneur[3]. Il est ensuite en 1918, chef de cabinet du préfet de la Somme, puis est promu sous-préfet de Romorantin, puis sous-préfet de Cambrai, et ensuite secrétaire général du département de la Sarthe[3]. Il est également secrétaire général de la préfecture du Nord en 1932 puis préfet des Landes en 1934[4]. Roger Verlomme occupe, lors du Front populaire, les fonctions de directeur de cabinet de Roger Salengro, alors ministre de l'intérieur, puis de Marx Dormoy au même ministère[5] et est ensuite directeur de la direction du personnel du Ministère de l'Intérieur et enfin secrétaire général du même ministère[4]. Roger Verlomme est de 1938 à 1940 préfet de la Seine-Inférieure[6], le Journal de Rouen souligne son activité inlassable en début de Seconde Guerre mondiale jusqu'à son départ le [6]. Le régime de Vichy ne l'a pas maintenu dans les fonctions de préfet, en raison de ses sympathies socialistes[7]. Roger Verlomme entre dans la Résistance, à laquelle participe également son fils François[7]. Il fait de l'hospice psychiatrique Saint-Anne (Centre hospitalier Sainte-Anne) qu'il dirige, depuis son éviction du corps préfectoral en 1940, un foyer de résistance[5]. En , il se trouve dans le Nord, vit dans la clandestinité à Roubaix et contribue à préparer la libération de Lille[8]. À la suite de la libération de la région du Nord Pas-de-Calais en , le gouvernement provisoire de la République française nomme Roger Verlomme commissaire de la République pour les départements du Nord et du Pas-de-Calais[3]. Il est cependant rapidement remplacé dans cette fonction par Francis-Louis Closon, Verlomme n'ayant assuré qu'une sorte d'intérim mais demeure préfet du département du Nord pendant deux ans. En 1946, il est nommé directeur de cabinet du ministre de l'intérieur Édouard Depreux, et puis il est à nouveau directeur de la direction du personnel de ce même ministère[4]. Il est préfet de la Seine, poste alors considéré comme le sommet de la carrière préfectorale[4], du au , date de son décès. Distinctions
Un lycée de Paris porte son nom[11]. Son nom a été donné à une rue de Paris dans le 3e arrondissement : rue Roger-Verlomme. Une rue de Wattignies (59) porte son nom[12], de même qu'une rue de Dunkerque[13], et de Noisy-le-Sec. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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