Rodolphe Strebelle

Rodolphe Strebelle
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UccleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Rodolphe Strebelle, né à Tournai, le , et mort à Uccle, le , est un peintre belge, artiste graphique, créateur de cartons de tapis et de vitraux[1]. Il fait partie des mouvements artistiques du fauvisme brabançon et de l'expressionnisme.

Biographie

Rodolphe-Armand Strebelle, né à Tournai, le , est le fils d'Edmond Strebelle, négociant, et de Marguerite Dunesme. Il se marie en 1914 avec Clara Cochius qui lui donne trois fils et une fille : le peintre Jean-Marie Strebelle (1916–1989), l'architecte Claude Strebelle (1917-2010), le sculpteur Olivier Strebelle (1927-2017[1]) et Anne-Claire Strebelle.

Il est admis à quatorze ans aux cours du soir de l'Académie royale des Beaux-Arts de Schaerbeek et, huit ans plus tard, en 1902, à l'Académie de Bruxelles. Sa famille connaissant de graves problèmes financiers, il peut poursuivre ses études grâce au soutien du peintre décorateur Adolphe Crespin qui y enseigne, l'y remarque et l'engage à près de 15 ans comme aide dans son atelier, où travaille également Henri Evenepoel. Il dira plus tard : « j'ai été artisan avant d'être artiste »[2].

À partir de 1902, il suit les cours de dessin à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, auprès du peintre symboliste, Jean Delville[3] et d'Isidore Verheyden[4].

Il rejoint en 1912 l'atelier libre de L'Effort, où il se lie d'amitié avec Auguste Oleffe[2] et rencontre Ferdinand Schirren et Jean Brusselmans[4]. Selon l'historien Serge Goyens de Heusch, il affranchit sa peinture et pratique comme ses collègues brabançons un fauvisme intimiste. Grâce au poète Georges Marlow, il se consacre à la peinture en 1914 sous la direction d'Auguste Oleffe.

Dans les années 1920, il se dirige vers une forme toujours plus synthétique[5]et dès 1922 et jusqu’à la fin de sa vie, il enseigne la composition décorative à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Molenbeek-Saint-Jean[2].

En 1929, il rejoint le groupe Nervia fondé un an plus tôt par Anto Carte et par le peintre, Louis Buisseret, avec le soutien de l'assureur et amateur d'art, Léon Eeckman[6],[7].

En 1930, il reçoit le Prix du Hainaut récompensant des artistes de la province ayant produit dans tous les domaines de l’art « une œuvre digne d’intérêt ».

En 1935, il est l'auteur du carton d'une des grandes tapisseries du pavillon belge de l'exposition de Paris[8].

De l'année académique 1935-36 et jusqu'à celle de 1945-46, il enseigne l'Illustration du Livre et l'0rnementation appliquée aux métiers de l'Art à l'Institut supérieur des Arts décoratifs de La Cambre[9].

Il reçoit nombreux prix dont le prix Edmond Picard de l'Académie libre de Belgique en 1923 et devient membre de cette académie. En 1948, il reçoit également le prix René Steens. Il est reçu membre de l'Académie royale de Belgique en 1954[4].

À la suite de son décès à Uccle, le [2], il reçoit des funérailles à l'église Saint-Pierre d'Uccle et est inhumé au cimetière d'Uccle.

Œuvre

Son œuvre de caractère intimiste est marquée par le fauvisme brabançon et le mysticisme de G. Van de Woestijne. Strebelle aborde simultanément le portrait, les sujets religieux, les marines et les scènes de la vie familiale[4].

Expositions personnelles[2]

  • 1922 : Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, 17-.
  • 1927 : Galerie Le Centaure, Bruxelles, 12-.
  • 1934 : Salle Ars, Gand, 3-.
  • 1938 : Salle Ars, Gand, 4-.
  • 1942 : Galerie Pierre Breughel, Bruxelles, 14-.
  • 1954 : Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, juin.
  • 1959 : Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, XXIIIème salon des peintres de la mer : Rétrospective Rodolphe Strebelle, - .

Expositions de Groupes[2]

Œuvres dans les collections publiques[2]

  • Musées des Beaux-Arts: Belgique (Bruxelles, Charleroi, Anvers, Ixelles, Liège, Mons et Tounai), France (Grenoble), Italie (Venise), Lettonie (Riga).
  • Administrations Communales de Namur[6], d'Uccle et de Molenbeek-Saint-Jean.
  • La Collection de l'État belge.

Postérité

Monographies

  • Bendère (de), Robert. Rodolphe Stebelle, collection "Artistes aujourd'hui", 1924, Paris-Bruxelles: Éditions Gauloise.
  • Marlow, Georges. Rodolphe Strebelle, collection "Nos Artistes", 1925, Bruxelles: Éditions Savoir et Beauté.
  • Maret, François. Rodolphe Strebelle, 1952, Anvers : De Sikkel ; Bruxelles : Éditions du Cercle d'Art, 15 p., 24 planches.
  • Tolstoy, Marina. Rodolphe Strebelle 1880-1959, catalogue d'exposition, 1981, Musée d'Ixelles (Bruxelles), 72 p.

Distinctions

Notes et références

  1. a et b Piron, Paul., Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Ohain-Lasne, Editions ART IN BELGIUM, (ISBN 2-930338-11-3), p. 478 (Vol.2 (L-Z))
  2. a b c d e f et g Tolstoy, Marina., Rodolphe Strebelle 1880-1959, catalogue d'exposition, Bruxelles, Musée d'Ixelles,
  3. Maret, François., Rodolphe Strebelle (Collection "Monographies de l'Art Belge"), Anvers, De Sikkel, , 15 p., 24 planches
  4. a b c et d « Dictionnaire », sur peintres.kikirpa.be, (consulté le )
  5. Goyens de Heusch, Serge., L’impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Anvers, Fonds Mercator, , 473 p. (ISBN 90-6153-179-9)
  6. a et b « Nu - Rodolphe STREBELLE (Tournai 1880 - Uccle 1959) », sur www.namur.be (consulté le )
  7. « Biographie de Léon Eeckman », sur www.fonds-leon-eeckman-et-le-groupe-nervia.be (consulté le )
  8. R.D., « Rodolphe Strebelle prix René Steens », Le Soir,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  9. Delevoy, Robert-L., Maurice Culot et Anne van Loo, La Cambre 1928-1978, Bruxelles, Editions Archives d'Architecture Moderne (AAM),

Articles connexes

Liens externes