Robert-Aglaé CauchoixRobert-Aglaé Cauchoix
Robert-Aglaé Cauchoix, né le à Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise) et mort le à Deuil, était un opticien français fabricant de lunettes astronomiques. BiographieRobert-Aglaé Cauchoix naquit le dans la maison d'angle de l'ancien hôtel de la Prévôté que son père, l'avocat parlementaire Antoine Cauchoix, avait acquise en 1760[1]. Il étudia aux collèges de Navarre et de Lisieux avant de se consacrer en 1792 à la carrière d'opticien[2] puis d'établir ses activités vers 1803 au Collège des Grassins puis au 27 quai Voltaire[3]. Il se maria en 1800 à la fille d'un autre opticien, monsieur Gonichon[2]. À partir de 1813, il travailla avec Jean-Baptiste Biot sur le sujet de la polarisation[4], avant de partir en Angleterre pour un voyage dont il ramena la technologie des « verres périscopiques »[2] inventés par William Hyde Wollaston. Il a reçu en 1819 une médaille d'argent de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale. Cette société lui a donné une médaille d'or en 1824 pour une lunette achromatique d'un pied d'ouverture, en même temps que Noël-Jean Lerebours[5]. Aimé Guinand, fils de Pierre-Louis Guinand lui a fourni du verre flint pour fabriquer des lentilles achromatiques. Le verre flint a ensuite été réalisé en France grâce à une coopération entre Henri Guinand et Georges Bontemps qui ont été récompensés en 1840 par un prix de 10 000 francs de la Société d'encouragement. Il a construit en 1823 une lunette de 0,30 m d'ouverture qu'il a vendu en 1829 à l'astronome amateur anglais James South; en 1831, il vendit une lunette de 0,33 m à un autre amateur. Ses lunettes lui valurent la Légion d'Honneur en 1834 après l'exposition de deux lunettes d'un diamètre hors du commun à son époque[4]. Il se retira peu après à Deuil où il assuma les fonctions de maire de la commune de 1835 à 1844[4] cédant son affaire à son neveu, Rossin[3]. Il mourut le [4]. Inventions
Il fut le premier fabricant à utiliser du verre flint produit en France pour la conception de ses systèmes, il a aussi inventé un pied pour télescope capable de supporter le poids et d'orienter n'importe quel télescope de l'époque[7]. Fabricant d'instruments scientifiques, il a inventé et fait réaliser par Nicolas Fortin pour Jean-Baptiste Biot un sphéromètre permettant de connaître avec précision la focale d'une lentille[8],[9]. Il a construit une lunette astronomique dont l'objectif faisait 5 pouces de diamètre et qui permit d'observer les anneaux de Saturne[7] utilisée par l'Observatoire de Paris. Son travail fut tout particulièrement reconnu comme de grande qualité, et il produisit une grande quantité de lunettes[2] dont cent-trente-cinq en verre flint français qu'il présenta au Bureau des longitudes et qui furent jugées d'une qualité exemplaire[4]. Il fut par ailleurs le premier à utiliser en France le quartz à la place du verre crown pour concevoir des systèmes achromatiques[2]. Outre ces travaux pour l'astronomie, il inventa aussi des jumelles de théâtre possédant plusieurs grossissements, qu'il nomma lunettes polyaldes et fit breveter par l'ordonnance du [10]. PublicationsRobert-Aglaé Cauchoix fut aussi l'auteur de plusieurs articles et notices à propos de l'optique, notamment[11].
HommagesDes voies portent son nom :
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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