L'étage Wordien a été introduit dans la littérature scientifique en 1916 et doit son nom à la Formation de Word dans le bassin permien nord-américain. En 1961, l'échelle des temps géologiques utilisée pour le sud-est des États-Unis avait seulement le Wordien et le Capitanien comme subdivisions du Guadalupien[3]. Pour corréler la stratigraphie du Permien du sud-est des États-Unis avec celle de la Russie, on est arrivé en 1968 à la conclusion qu'il fallait introduire un nouvel étage entre le Kungurien et le Wordien[4]. Ce nouvel étage, le Roadien, doit son nom au Road Canyon Member, partie la plus inférieure de la Formation de Word et reconnu officiellement par l'IUGS en 2001[5].
Certaines études ont suggéré que la lacune d'Olson, pendant laquelle on constate la disparition de nombreux taxons, est survenue au début du Guadalupien (Roadien, Wordien)[6]. Cependant, la résolution stratigraphique de ces études suggère seulement que cette crise potentielle est survenue autour de la limite Koungurien/Roadien[7],[8]. Des études avec une résolution stratigraphique plus fine suggèrent plutôt que ces disparitions résultent d'une érosion graduelle de la biodiversité pendant environ 20 Ma, du Sakmarien au Koungourien[9],[10].
↑La subdivision actuelle du Guadalupien reconnue par l'ICS a été officiellement proposée par Glenister et al. 1999.
↑(en) Sarda Sahney et Michael J. Benton, « Recovery from the most profound mass extinction of all time », Proceedings of the Royal Society B, vol. 275, no 1636, , p. 759-765 (DOI10.1098/rspb.2007.1370, lire en ligne).
↑(en) Neil Brocklehurst, Michael O. Day, Bruce S. Rubidge et Jörg Fröbisch, « Olson's Extinction and the latitudinal biodiversity gradient of tetrapods in the Permian », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 284, no 1852, , p. 20170231 (ISSN0962-8452 et 1471-2954, PMID28381616, PMCIDPMC5394676, DOI10.1098/rspb.2017.0231, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Gilles Didier et Michel Laurin, « Distributions of extinction times from fossil ages and tree topologies: the example of mid-Permian synapsid extinctions », PeerJ, vol. 9, , e12577 (ISSN2167-8359, DOI10.7717/peerj.12577, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Gilles Didier et Michel Laurin, « Testing extinction events and temporal shifts in diversification and fossilization rates through the skyline Fossilized Birth‐Death (FBD) model: The example of some mid‐Permian synapsid extinctions », Cladistics, vol. 40, no 3, , p. 282–306 (ISSN0748-3007 et 1096-0031, DOI10.1111/cla.12577, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
(en) B. F. Glenister et W. M. Furnish, « The Permian ammonoids of Australia », Journal of Paleontology, vol. 35, no 4, , p. 673-736.
(en) B. F. Glenister, B. R. Wardlaw, L. L. Lambert, C. Spinosa, S. A. Bowring, D. H. Erwin, M. Menning et G. L. Wilde, « Proposal of Guadalupian and Component Roadian, Wordian and Capitanian Stages as International Standards for the Middle Permian Series », Permophiles, no 34, , p. 3-11.