Après l'obtention de son diplôme en 1927, Morandi a acquis une expérience en Calabre en travaillant le béton armé endommagé dans les zones de tremblement de terre. À son retour à Rome dans le but d'ouvrir son propre bureau, il a continué son exploration technique du béton armé précontraint et s'est lancé dans la conception d'une série de nouvelles structures et des ponts. De ses nombreuses œuvres ultérieures on remarquera son travail sur l'aéroport de Rome-Fiumicino, en 1970 et le pont Pumarejo à Barranquilla, en Colombie, en 1972.
Pont du Général-Rafael-Urdaneta sur le lac Maracaibo, Venezuela, 1962. Le , une partie du pont s'effondre après qu'un pétrolier a percuté deux des piliers en V qui supportait les tabliers d’approche[1]. L'ouvrage a été rouvert à la circulation 8 mois et 6 jours plus tard ;
Pont Morandi (viaduc du Polcevera), Gênes, Italie, 1963-1967, quatre travées à haubans (280 m au maximum), même modèle que le pont du Général-Rafael-Urdaneta[2]. Une portion d'environ 200 m s'écroule le [3], causant la mort de 43 personnes[4] ;
Les ponts à haubans de Morandi sont caractérisés par un usage limité des haubans, souvent seulement au nombre de deux par portée, et par l'utilisation du béton précontraint plutôt que de câbles d'acier traditionnels. Bien que ces ponts soient impressionnants, ils sont moins économiques que les ponts avec haubans multiples et ont eu peu d'influence sur leurs utilisations par d'autres ingénieurs[11].
Sous la direction d'Antoine Picon, L'Art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 316-317, Centre Georges-Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN978-2-85850-911-9)
Michele G. Melaragno, Preliminary Design of Bridges for Architects and Engineers, p. 19-30, Marcel Dekker Inc., New York, 1998 (ISBN0-8247-0184-4) (aperçu)