Renate SiebertRenate Siebert
Renate Siebert (ou Renate Zahar, Renate Siebert-Zahar) née le à Kassel, est une sociologue italienne. Elle est professeure de sociologie à l'université de Calabre jusqu'en 2007. Ses recherches portent sur les préjugés ethniques et le racisme, le genre et les générations dans le Sud, le chaos généralisé, la violence de la mafia et le rôle des femmes dans les contextes mafieux ainsi que sur les femmes, l'islam et l'écriture de l'Algérienne Assia Djebar. BiographieEnfance et éducationRenate Siebert naît le à Kassel en Allemagne[1]. Son entourage a vécu sous le national-socialisme. Elle rompt les relations avec sa famille et part étudier à l'université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main, notamment avec le professeur Theodor W. Adorno[1]. Elle obtient un doctorat, en 1968, en soutenant une thèse sur Frantz Fanon publiée en allemand, italien, français, espagnol et anglais[2]. À Francfort, elle fréquente les mouvements indépendantistes africains et rencontre de nombreux réfugiés politiques[1]. CarrièreRenate Siebert commence sa carrière comme collaboratrice scientifique de Theodor W. Adorno, Jürgen Habermas et Ludwig von Friedeburg. Elle mène des recherches sur les formes de racisme, latent et/ou manifeste, dans les représentations des problèmes de développement et de sous-développement tels que présentés dans les livres scolaires[2]. À la mort d'Adorno, elle part s'installer à Milan, en 1971, où elle enseigne à l'École supérieure d'éducation en sociologie et à la faculté des sciences politiques de l'État. En 1974, elle part enseigner à l'université de Calabre[3]. Elle occupe des postes d'enseignante à la Faculté des lettres et de philosophie, des sciences économiques et sociales et des sciences politiques. Dans cette discipline en 1986, elle nommée professeure associée de sociologie des mutations et sciences politiques. Elle assume les fonctions de vice-doyenne en 2003[2]. Elle est déléguée par le recteur de l'Observatoire régional pour la lutte contre la mafia et la criminalité organisée[2]. Elle coordonne la section Vie quotidienne de l'Association italienne de sociologie (AIS), de 1996 à 1999. Elle est membre du conseil d'administration de la Fondation Rubbettino, consultante éditoriale de Saggiatore et Rubbettino (it), conservatrice de la série « Altera » chez Rubbettino, collaboratrice de la BBC pour la réalisation de programmes culturels et de documentaires scientifiques[2]. Elle prend sa retraite universitaire en 2007. Ses travauxTravaux sur la condition féminineElle fonde en 1974, avec ses consœurs Laura Balbo (it), Chiara Saraceno, la femme politique Franca Bimbi (it), l'éditorialiste Giuliana Chiaretti (it) et d'autres[1], le GRIFF (Gruppo di Ricerca sulla Famiglia e la Condizione Femminile) qui a l'ambition de devenir le point de référence pour les études des femmes, un lieu de rencontre et de débat sur le féminisme milanais. Elle fonde, à l'Université de Calabre, la revue Nosside, le Centre interdépartemental d'études féminines Milly Villa[4],[5] et le Centre d'études, de recherche et de documentation[2]. Tiziano Peccia note que Renate Siebert, à partir des années 1990[6], est à l'origine des recherches orientées sur les études de genre qui commencent à différencier les acteurs des actrices ayant eu des activités mafieuses[7]. Secret of Life and Death : Women and the mafiaSecret of Life and Death : Women and the mafia est l'un des premiers ouvrages consacré aux femmes mêlées à la mafia. Il est construit à partir de témoignages de justice, d'interviews publiées dans des journaux et des recherches récentes[8]. Au contraire du mythe d'une mafia qui honorerait les femmes, Siebert montre les dures réalités auxquelles sont confrontées les femmes qui vivent dans ce milieu et leur courage pour se battre contre lui[9]. Ruth Rendell dit de cet ouvrage : « Les livres sur la mafia sont soit intelligents, soit passionnants. Celui-ci est à la fois intelligent et passionnant. Mais l'autrice ne laisse jamais le sensationnalisme prendre le dessus. Il s'agit d'un ouvrage réfléchi, mais le sujet qu'il traite, principalement l'asservissement et la victimisation des femmes et, surtout, leur corruption, est si choquant qu'il en est stupéfiant. Le résultat est une réussite considérable. »[9]. Vie privéeRenate Siebert a eu deux enfants avec le sociologue Paolo Jedlowski[10]. PublicationsOuvrages
Articles
Références
Bibliographie
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia