Renée de Rieux (maîtresse de Henri III)Renée de Rieux Renée de Rieux de Châteauneuf, comtesse de Castellane, anonyme, école Française du XVIe siècle, gouache, 210 x 145 mm, Madrid, musée Lazaro Galdiano.
Renée de Rieux, dite la « Belle de Châteauneuf » (° 1550 - † après 1586), fut une maîtresse du duc d'Anjou et futur roi Henri III. Fille d'honneur de Catherine de Médicis, elle inspira une vive passion au duc d'Anjou (devenu ensuite Henri III) dont il est resté plusieurs sonnets galants[réf. nécessaire]. Quand ce prince, devenu roi, eut épousé Louise de Vaudémont, elle ne craignit pas de braver la reine et fut exilée. Elle épousa un Florentin qu'elle aurait ensuite poignardé dans un accès de jalousie, puis un capitaine des galères que le roi fit comte de Castellane. BiographieFille d'honneur et maîtresse du duc d'Anjou (futur Henri III)Descendante de la maison de Rieux, une famille de la noblesse de Bretagne, elle est la fille de Jean de Rieux, seigneur de Châteauneuf et de son épouse Béatrice dame de la Perrière. Elle devient la maîtresse d'Henri duc d'Anjou (futur roi de France Henri III de 1569 à 1571. Ils avaient 10 ans d'écart. Fille d'honneur de Catherine de Médicis de 1567 à 1578, elle inspira une vive passion au duc d'Anjou (devenu ensuite Henri III), qui lui adressa nombre de sonnets galants. Sa faveur baissa lorsque le duc d'Anjou s'éprit de la jeune Marie de Clèves. Il continua de lui écrire des sonnets même lorsqu'il fut envoyé en Pologne. Dans un de ses sonnets, Desportes décrit la belle Châteauneuf (c'était une blonde aux yeux bleus) ainsi : beaux nœuds crénés et blonds, nonchalamment épars, Desportes, qui était poète reçut 30 000 livres de rente d'Henri III…[réf. nécessaire] Lorsque Henri III épousa en 1575 Louise de Lorraine-Vaudémont, Renée de Rieux ne craignit pas de braver la nouvelle reine (elle parut à un bal de la cour habillée exactement comme Louise de Lorraine). Henri III essaya de la marier à François de Luxembourg, de la maison de Brienne (amoureux malheureux de Louise de Lorraine-Vaudémont), mais celui-ci refusa froidement. Antoine du Prat refusa aussi d'épouser la « belle Châteauneuf » (pour se venger de cet affront, Brantome raconte « qu'elle le foulât aux pieds de son cheval lors d'un défilé »). Premier mariage : meurtre du mari pour infidélitéEn 1575, elle épousa un Florentin du nom d'Antinotti (à ne pas confondre avec Altoviti qui fut son deuxième mari) dont elle était tombée éperdument amoureuse. Elle l'aurait poignardé en 1577 dans un excès de jalousie. Le journal de l'Estoile raconte ainsi cet évènement : « l'ayant trouvé paillardant, la belle Chateauneuf tua son mari, virilement, de sa propre main. » Protégée par le roi, elle ne fut pas inquiétée pour ce meurtre. Par contre, ces vexations fréquentes à l'égard de la reine Louise de Lorraine ne passèrent pas inaperçues. Henri III décida de l'exiler. Deuxième mariage : comtesse de CastellaneEntretemps, Renée de Rieux a épousé secrètement, en , un gentilhomme provençal, Philippe d'Altoviti, capitaine des galères du Roi. Ce mariage fut apparemment tenu secret, et une lettre de Renée de Rieux écrite à Marseille le , et adressée à Henri III dément le fait qu'elle a été enlevée par ce dernier et épousée de force :
Henri III fait de Philippe d'Altoviti à l'occasion de son mariage un comte de Castellane. Il était né à Marseille et était fils de Fouquet d'Altoviti (capitaine des galères) et de Anne de Casaux. Sa mort intervient le 1er juin 1586 à la suite d'un duel contre Henri d’Angoulême, fils naturel d'Henri II, Grand Prieur et gouverneur de Provence.
GénéalogieFamilleElle est la fille de Jean de Rieux (1508 † [3]), seigneur de Châteauneuf et de Sourdéac et de son épouse (mariage en 1548) Béatrice dame de la Perrière, fille de Claude de Jonchères, seigneur de la Perrière en Anjou. Elle eut pour frères et sœurs :
Descendance de Renée de Rieux dite la « belle Chateauneuf »De ce deuxième mariage naquirent deux filles et deux fils.
La branche d'Altoviti continua avec la descendance de Pierre d'Altoviti, (frère du mari de Renée de Rieux) qui épousera en 1585 Esprite de Sommati (leur fils Jacques épousera en 1620 Désirée de Candole, et en eut André marié en 1659 avec Renée de Martin, et deux filles non mariées). Les armes des Altoviti étaient de sable, au loup blanc ou d'argent, le loup venant d'une légende familiale où un membre de la famille avait pu échapper aux ennemis de la famille en suivant comme guide un loup blanc à travers les bois de Lombardie. Après la mort de son mari, on n'entendit plus parler de la Belle Châteauneuf. Mais elle habitait Marseille où ses 18 000 écus de rente en avait fait une des plus riches habitantes. Les consuls de Marseille l'entretenaient souvent car elle avait gardé de nombreux accès à la cour. On ignore la date et le lieu de son décès. Source
Renée de Rieux de Châteauneuf, exilée à Marseille fut dotée par Henri III, de la seigneurie de Beaumont, de la baronnie de Castellane et de la vieille maison du Roi (?) par décret du Parlement d'Aix à Marseille, elle en réclame les revenus auprès du parlement d'Aix. Elle partage son temps entre Marseille, Aix et Paris. La famille Lemaître de Beaumont (branche du mariage de Clarice d'Altoviti) n'a pas eu de descendance mâle, le nom s'est perdu. La dernière marquise de Beaumont, Marie Caroline épousa, le , Gaspard Léopold Seguin. C'est sous ce nom que la famille de Renée de Rieux a prospéré. La seigneurie a disparu par vente de la propriété en 1903 à la ville de Marseille en raison des nouvelles taxations foncières que la famille ne pouvait assumer. Il reste, à Marseille, les quartiers de Bois Lemaître et de Beaumont plus deux rues aux allées de Meilhan. Renée de Rieux est citée par Chateaubriand dans les premières pages de son ouvrage : La vie de Rancé. Louis Le Guennec consacre à Alain Barbier et son épouse Renée d'Altoviti, un chapitre de son livre Les Barbier de Lescoët, une famille de la noblesse bretonne, Quimper, 1991 (p. 281). À cette occasion, il mentionne l'histoire de la Belle Châteauneuf. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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