René de La Croix de Castries, ou René de Castries, 4e comte de Castries, est un historien et un académicien français[1],[2], né le au château de la Bastide-d'Engras (Gard) et mort le à Paris 15e[3]. Il a écrit ses ouvrages sous le nom de plume et titre de courtoisie de duc de Castries.
Biographie
René de Castries passe son enfance dans le Gard, au château de Gaujac et à Nîmes. Il y entreprend ses études, qu'il poursuit au collège Saint-Jean de Fribourg et à l’école Sainte-Geneviève de Versailles avant de suivre les cours de l'École libre des sciences politiques dont il obtient le diplôme en 1932 dans la section Finances publiques. Il se destine alors à la diplomatie, mais renonce à cette vocation après son mariage, en 1934, avec Monique de Cassagne, issue d'une famille biterroise. Il a trois enfants : Jean-François, Nicole, comtesse de Brion, et Claude, baronne de Grandmaison, dont la fille, Anne épousera son cousin, Henri de Castries.
En 1935, il rachète le château de Castries, près de Montpellier, à la famille d'Harcourt, à qui le château était revenu par le remariage de la veuve du dernier duc de Castries (issu de la branche ainée[2] de la famille de La Croix de Castries). Il entreprend de restaurer le bâtiment et cultive les vignes qui l'environnent. Il est mobilisé en et envoyé au Liban. Renvoyé à Castries en 1940, il est nommé maire du village en 1941. Il entreprend de classer les archives familiales et écrit plusieurs romans dont l'un, Mademoiselle de Méthamis, obtint sur manuscrit le prix Balzac.
En , il est maintenu dans ses fonctions de maire de Castries, qu'il conserve jusqu'en 1950, sans cesser d'écrire des romans ni de tenir un journal quotidien. En 1951, il s'installe à Paris et se lance dans l'histoire, publiant en 1956 une biographie de Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, maréchal de France, qui obtient le prix de l'Académie française. Dès lors, il publie régulièrement un volume d'histoire par an, avec une prédilection pour la période 1750-1850. Il obtient le prix Historia pour Mirabeau ou l’échec du destin en 1961 et le prix des Ambassadeurs en 1968 pour l’ensemble de son œuvre historique.
Il est photographié debout sur l'aqueduc ayant jadis alimenté le château dans un cliché de Pierre Jahan de 1967 publiée dans Objectif (Marval, 1994, p. 186).
Il est inhumé au cimetière Saint-Lazare de Castries auprès d'Edmond de La Croix de Castries (1787-1866), où son épouse, Monique de Cassagne (1912-2009) est aussi inhumée en 2009.
Publications
Mademoiselle de Méthamis, roman, prix Balzac, Paris, Calmann-Lévy, 1945
Monsieur de Gerland, roman, Paris, Jean Vigneau, 1947
Les Ténèbres extérieures, roman, Paris, La Colombe, 1951
Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324 p.