Il eut, par lettres du , le commandement de l'« ancienne » compagnie (3e compagnie ou 2e Cie française) des gardes du corps du roi, sur la démission du marquis de Praslin.
Dévoué à la régente Marie de Médicis, il reçut, le , une commission spéciale pour se transporter à Châlons, pourvoir à la sûreté de cette place et en empêcher l'entrée au duc de Nevers. Il en reçut une autre, le 8 mars suivant, pour lever une compagnie de trois cents hommes de pied, pour la garnison de Vitry-le-François. Lorsque le gouvernement, conseillé par le cardinal de Richelieu se préparait à réprimer la nouvelle révolte des princes excitée par l'arrestation du prince de Condé, on envoya au comte de Tresmes d'autres commissions (7 septembre et ), pour pourvoir à la sûreté de Châlons.
Selon Saint-Simon, René Potier « poussa après sa fortune, à force d'années, jusqu'à devenir duc et pair à l'étrange fournée de 1663[2] ». Saint-Simon parle ici de la vérification par le parlement de Paris, intervenue 15 ans après l'érection.
Il se démit en faveur de Léon Potier (1620-1704), marquis de Gesvres, son fils cadet (l'aîné, Louis marquis de Gesvres, né en 1613, étant † prédécédé en 1643/1645 au siège de Thionville), de son duché-pairie de Tresmes en 1669 ; le roi lui en conserva les honneurs par brevet du 27 avril de la même année. Le duché-pairie de Tresmes (à Crouy) fut renommé de Gesvres en 1670 en l'honneur du fief familial manceau.
Orants de Marguerite de Piney-Luxembourg (ca 1585-1645), René Potier duc de Tresmes (1579-1670), et leur fils, Louis Potier de Gesvres[3].
Il mourut à Paris le , âgé de 91 ans.
Mariage et descendance
Il épouse le 28 avril 1607, par contrat passé au château de Pougy, Marguerite de Luxembourg Piney, fille de François de Luxembourg, 1er duc de Piney, pair de France, et de Diane de Lorraine Aumale. Elle était la petite fille de Claude de Lorraine Guise, deuxième duc d'Aumale. Elle mourut à Paris le 8 août 1645, et fut inhumée dans l'église des pères Célestins, où était la sépulture des Potier. Son orant, celui de son époux et celui de leur fils aîné, Louis Potier, sculptés en marbre vers 1661 par Etienne Le Hongre, sont aujourd'hui visibles dans l'église Saint Gervais Saint Protais, à Paris[4].
François Potier, marquis de Gandelu, puis de Gesvres, maréchal des camps et armées du Roi, capitaine des gardes du corps du Roi, tué au siège de Lérida le 27 mai 1646 à l'âge de 34 ans, sans avoir été marié ;
Léon Potier, 2e duc de Tresmes, dit de Gesvres, pair de France, premier gentilhomme de la Chambre du Roi, capitaine des chasses et du château de Montceaux les Meaux, chevalier des ordres du Roi, mort le 9 décembre 1704, inhumé au Couvent des Célestins, à Paris. Il se maria en 1651 avec Marie Françoise Angélique du Val, unique enfant de François du Val, marquis de Fontenay Mareuil, maréchal des camps et armées du Roi, ambassadeur du Roi de France à Londres, puis à Rome, et de Suzanne de Monceaux d'Auxy. Dont postérité. Elle mourut à 70 ans, le 4 août 1702. Il se remaria le 29 janvier 1703 avec Françoise de Romillé, fille de Louis de Romillé, marquis de La Chesnelaye, et de Renée de Belleforière Soyécourt. Elle mourut à Paris le 27 mars 1742, inhumée au couvent des Célestins, âgée de 58 ans. Sans descendance du second mariage.
Charles Potier, mort jeune en 1615 ;
Charlotte Potier, morte jeune en 1620 ;
Catherine Potier (1615-1627) ;
Marguerite Potier, morte jeune en 1621 ;
Louise Potier, morte jeune en 1624 ;
Louise Henriette Potier, morte en 1680, mariée en 1633 avec Emmanuel de Faudoas Averton, comte de Belin, puis avec Jacques de Saulx, comte de Tavannes (1620-1683), dont postérité du second mariage ;
Marguerite Potier, morte en 1669, mariée en 1635 avec Henry de Saulx Tavannes, marquis de Mirebel. Sans postérité ;
↑Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, tome quatrième, Paris, La Compagnie des Libraires, (lire en ligne), p. 770-773
« René Potier, comte, puis duc de Tresmes », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VI, [détail de l’édition] (lire en ligne) ;