Relations entre la Namibie et la Pologne
Les relations entre la Namibie et la Pologne sont historiquement bonnes ; autrefois centrées sur le soutien polonais à la lutte namibienne pour l'indépendance, elles sont désormais axées sur la coopération économique, éducative et politique. Les deux pays sont membres à part entière de l'Organisation mondiale du commerce et des Nations Unies. HistoireEn 1905, la presse polonaise condamne le génocide allemand contre le peuple Héréro[1]. Durant les années 1960 à 1980, la Pologne a soutenu la lutte pour l'indépendance namibienne, fournissant des soins et une formation professionnelle aux partisans de la SWAPO[2]. Des étudiants namibiens ont étudié les sciences sociales en Pologne[3] — à l'instar de Libertina Amathila, qui a fréquenté et obtenu son diplôme à l'Université de médecine de Varsovie, devenant ainsi la première femme médecin namibienne, s'élevant ensuite au rôle de vice-Premier ministre de la Namibie indépendante[4]. Sam Nujoma, dirigeant de la SWAPO et futur premier président de la Namibie, s'est rendu en Pologne en 1977 et 1981[2]. Un contingent militaire polonais a participé à la mission de maintien de la paix du Groupe d'assistance aux transitions des Nations Unies en Namibie d'avril 1989 à mars 1990[5]. Le contingent polonais était stationné à Grootfontein et Windhoek et surveillait une zone d'environ 320 000 km² dans une des régions les plus densément peuplées de Namibie[6]. Le 21 mars 1990, la Namibie proclame finalement son indépendance, qui est reconnue le même jour par la Pologne, et des relations diplomatiques entre les deux pays sont établies ce jour-là[2]. Relations actuellesLe professeur polonais Grzegorz Kopij, ornithologue de l'Université des sciences de l'environnement et de la vie de Wrocław, a dirigé le premier département de la faune sauvage de Namibie à l'Université de Namibie à Windhoek[7]. En 2022, lors d'une visite en Namibie, le vice-ministre des Affaires étrangères Paweł Jabłoński a déclaré le soutien de la Pologne aux efforts namibiens visant à demander des réparations à l'Allemagne pour le génocide des Héréros et des Namaquas de 1904-1908[8]. En 2023, Uria Nandiuasora Mazeingo, présidente de la Fondation Ovaherero pour le génocide, et David Hanse, chef du clan ǃKharakhoen Nama, étaient invités à une convention à Varsovie aux côtés de représentants polonais et grecs pour discuter des efforts visant à demander des réparations de guerre à l'Allemagne pour les crimes commis en Namibie, en Pologne (en) et en Grèce[9]. Missions diplomatiques
Références
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