Raphael WalzerRaphael Walzer
Raphael Walzer, osb, né le à Ravensbourg mort le à Heidelberg, est un bénédictin allemand qui fut archi-abbé de l'abbaye de Beuron (Bade-Wurtemberg) et entre autres directeur spirituel d'Edith Stein (sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix). Il fut chassé d'Allemagne en 1937. BiographieJosef Walzer naît dans une famille d'artisans de Ravensbourg et entre en septembre 1907 à l'abbaye de Beuron[1], fondée en 1863 à Beuron au bord du Danube. Cette archi-abbaye est la fondatrice de la congrégation de Beuron et a un rôle important dans la recherche théologique en Allemagne. Il y prend le nom de religion de Raphaël, et étudie à Beuron et à Rome à l'Athénée pontifical Saint-Anselme[1]. Il est ordonné prêtre le , puis devient abbé de Beuron le à moins de trente ans[1]. Il le demeurera jusqu'en novembre 1937[2], date où il sera obligé de s'exiler en France, puis en Algérie, à cause du régime national-socialiste[3]. L'abbé de Beuron est à l'origine de la fondation et de l'agrégation à la congrégation de plusieurs abbayes dans les années 1920, comme celles de Weingarten, de Neresheim, de Neuburg, de Kellenried, etc[2]. Il modernise les bâtiments de Beuron et ajoute l'aile ouest pour l'école de théologie, un moulin hydraulique (Saint-Maur). Il y avait 300 moines (dont plus de la moitié de profès) à l'abbaye en 1935 ! En tant qu'abbé et directeur spirituel d'un certain nombre d'intellectuels, Raphael Walzer s'oppose au régime national-socialiste et fait le lien entre la révélation chrétienne et le monde de l'art, des lettres et des sciences. Il entretient des liens amicaux avec Eugen Bolz qui trouve refuge à l'abbaye, à son retour de camp, et devient le père spirituel d'Edith Stein, convertie en 1922 et désireuse d'entrer au carmel. Elle sera canonisée en 1998 et les deux seront martyrisés. Soumis à la pression des autorités, le T.R.P. Walzer se rend de plus en plus en France à partir de 1935 et définitivement en 1937, année où il doit démissionner de sa charge. Il part pour l'Algérie au moment de l'occupation allemande de la métropole. Il crée à Rivet, près d'Alger, un séminaire de théologie pour les prisonniers de guerre allemands, qu'il dirige de 1943 à 1946[2]. Son retour à Beuron étant impossible, puisque le P. Benedikt Bauer était devenu archi-abbé, Raphael Walzer fonde une nouvelle abbaye bénédictine à Tlemcen qui ouvre en 1950. L'abbaye doit fermer ses portes deux ans après l'indépendance en 1964 et Raphael Walzer retourne alors en Allemagne[2]. Il meurt en 1966 alors qu'il demeure à l'abbaye de Neuburg, près de Heidelberg, qu'il a refondé en 1926. Il est enterré dans la crypte de l'abbaye de Beuron. Références
Bibliographie
Liens externes
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