Raid sur les îles Gilbert et Marshall

Raid sur les îles Gilbert et Marshall
Description de cette image, également commentée ci-après
Un bombardier en piqué SBD Dauntless se prépare à décoller de l'USS Enterprise pour mener un raid le 1er février 1942.
Informations générales
Date
Lieu Îles Gilbert et Marshall
Issue Dégâts légers infligés aux garnisons japonaises
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Commandants
Drapeau des États-Unis William F. Halsey
Drapeau des États-Unis Frank J. Fletcher
Drapeau du Japon Shigeyoshi Inoue
Drapeau du Japon Eiji Gotō (en)
Forces en présence
2 porte-avions
133 avions
? navires
51 avions
Pertes
1 croiseur endommagé
14 avions détruits
3 navires auxiliaires coulés
1 dragueur de mines coulé
1 croiseur léger endommagé
4 navires de transports coulés
2 navires auxiliaires endommagés
18 avions abattus

Seconde Guerre mondiale,
Guerre du Pacifique

Batailles

Campagne des îles Gilbert et Marshall



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Coordonnées 10° nord, 170° est

Le raid sur les îles Gilbert et Marshall est mené par un groupe aéronaval de l'United States Navy contre des garnisons de la Marine impériale japonaise le . Les garnisons japonaises étaient sous le commandement du vice-amiral Shigeyoshi Inoue, commandant de la 4e flotte. Les avions japonais stationnés sur les îles appartenaient à la 24e flottille aérienne de la marine japonaise sous le commandement de l'amiral Eiji Gotō (en). Les navires de guerre américains étaient sous le commandement du vice-amiral William F. Halsey.

Les raids

Deux SBD Dauntless de la TF 17 volant au-dessus de l'atoll de Makin.

Les raids ont été menés par deux task forces distinctes : d'un côté les aéronefs de la Task Force 17 (TF 17), commandée par le contre-amiral Fletcher et centrée sur le porte-avions USS Yorktown, ont attaqué les atolls de Jaluit, Mili, et Makin (ou en japonais : Butaritari). Les avions de l'USS Yorktown ont infligé des dégâts modérés aux installations navales japonaises sur les îles et détruits trois avions ennemis. Sept avions américains ont en revanche été perdus, ainsi qu'un hydravion de l'un des croiseurs de la TF 17. De l'autre côté, les aéronefs de la TF 8, commandée par le vice-amiral Halsey et centrée sur le porte-avions USS Enterprise, ont bombardé Kwajalein, Wotje et Taroa (en).

Dans le même temps, les croiseurs et les destroyers ont pilonné Wotje et Taroa. Les tirs d'artillerie navale et les frappes aériennes ont infligé des dégâts légers ou modérés aux garnisons navales japonaises des trois îles, et coulé trois navires de guerre et en ont également endommagé plusieurs autres, dont le croiseur léger Katori, et détruits 15 avions japonais. Néanmoins, le croiseur lourd USS Chester a été légèrement endommagé après avoir été touché par une bombe aérienne japonaise, et six avions de l'USS Enterprise ont été perdus.
Après la fin des raids, les TF 17 et 8 se retirent de la zone.

Conséquences

L'USS Salt Lake City pilonnant Wotje.

Les raids ont eu peu d'impact stratégique à long terme et n'ont par ailleurs pas permis de remonter le moral du peuple américain, encore sous le choc de l'attaque sur Pearl Harbor et la perte de l'atoll de Wake. La marine nippone envoie brièvement deux porte-avions à la poursuite des Américains avant de reporter soutien aux troupes japonaises envahissant les Philippines et les Indes orientales néerlandaises. Les raids ont cependant été une expérience précieuse pour les opérations aériennes de soutien, durcissant les groupes aéronavals américains pour les combats futurs contre les forces japonaises[1]. Pour leur part, les Japonais n'ont apparemment pas retenu que leur concept d'un périmètre de défense utilisant des garnisons insulaires dispersées disposait de sérieux défauts, les garnisons étant trop éloignées pour se soutenir mutuellement.

Les raids, avec le celui de Doolittle en , ont contribué à convaincre le Commandant-en-Chef de la Flotte combinée japonaise, l'amiral Yamamoto, qu'il avait besoin d'attirer les porte-avions américains dans les batailles dès que possible afin de les couler. Le plan de Yamamoto a donné lieu à la bataille de Midway.

Notes et références

  1. (en) Jonathan Parshall, Tully, Anthony, Shattered Sword : The Untold Story of the Battle of Midway, Dulles, Virginia, Potomac Books, (ISBN 1-57488-923-0), p. 42

Bibliographie

  • (en) Robert Cressman, That Gallant Ship U.S.S. Yorktown (CV-5), Missoula, Montana, U.S.A., Pictorial Histories Publishing Company, 2000 (4th printing) (ISBN 978-0-933126-57-2 et 0-933126-57-3)
  • (en) John B. Lundstrom, The First Team : Pacific Naval Air Combat from Pearl Harbor to Midway, Annapolis, Maryland, U.S.A., Naval Institute Press, 2005 (new edition), 547 p. (ISBN 978-1-59114-471-7 et 1-59114-471-X)
  • (en) John B. Lundstrom, Black Shoe Carrier Admiral : Frank Jack Fletcher at Coral Seas, Midway & Guadalcanal, Annapolis, Maryland, USA, Naval Institute Press, , 638 p. (ISBN 1-59114-475-2)
  • (en) Samuel Eliot Morison, The Rising Sun in the Pacific 1931 – April 1942, vol. 3 of History of United States Naval Operations in World War II, Castle Books, 1958 (reissue 2001) (ISBN 978-0-7858-1304-0 et 0-7858-1304-7)
  • (en) Edward P. Stafford, Paul Stillwell (Introduction), The Big E : The Story of the USS Enterprise, Naval Institute Press, 2002 reissue (ISBN 978-1-55750-998-7 et 1-55750-998-0)
  • (en) H. P. Willmott, Empires in the balance : Japanese and Allied Pacific strategies to April 1942, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 487 p. (ISBN 0-87021-535-3)
  • (en) H. P. Willmott, The Barrier and the Javelin : Japanese and Allied Pacific Strategies February to June 1942, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 487 p. (ISBN 0-87021-535-3)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)

Liens externes

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