Radio publique africaineRadio Publique Africaine est une station de radio privée du Burundi fondée en 2000. Tout comme les autres stations privées du pays, elle subit le harcèlement du gouvernement. Elle est diffusée en FM (93.7 à Bujumbura, la capitale) ainsi que sur ondes courtes. Elle diffuse en français, kirundi et swahili[1]. HistoireLa station est fondée en mars 2000 par Alexis Sinduhije, un journaliste qui voulait en faire la radio des sans-voix[2]. Depuis sa création elle ne cesse d'être harcelée par le gouvernement qui cherche à mettre au pas les stations privées. Le Alexis Sinduhije est arrêté puis frappé et insulté par la police[3]. En 2002 le Commission nationale de la communication (CNC), l'autorité de régulation des médias au Burundi, condamne Radio publique africaine, accusée d'avoir violé le secret-défense pour avoir divulgué des informations sur une opération militaire en préparation contre une rébellion dans la province de Bubanza, ainsi que son nom secret, à la suite de la plainte du ministère burundais de la Défense nationale du CNC[4]. En août 2002 ses émissions sont suspendues à titre temporaire pour taxes impayées. Le la maison du fondateur de la station est mitraillée et son veilleur de nuit y trouve la mort[5]. Le de la même année Gérard Ngendabanka, procureur général de la République, a accusé Radio publique africaine d'entraver la marche de la justice. Le litige concerne le meurtre de l'ancien représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'ivoirien Kassi Manlan. La station prétendait connaître le nom du coupable, mais ne souhaitait pas le révéler[6]. Le elle est suspendue par la CNC pour avoir diffusé le même jour une interview de Pasteur Habimana, porte-parole des Forces nationales de libération, un mouvement burundais rebelle, et ce en violation d'une loi burundaise interdisant la diffusion des propos tenus par des membres des mouvements rebelle[7]. Toutefois, la CNC revient sur sa décision le 20 du même mois[8]Suspendue par la CNC le sous prétexte de ne pas avoir respecté le pluralisme dans sa façon de couvrir les élections municipales et législatives de juin et , car elle n'avait pas retransmis en direct les meetings du Front pour la défense de la démocratie au Burundi (FRODEBU), le parti du président[9]. La station reprend ses émissions le , puis est fermée le lendemain sur ordre du président burundais, Domitien Ndayizeye. Elle n'est rouverte que le sur ordre de la CNC[10]. Le nouveau président de la République du Burundi élu le , Pierre Nkurunziza, se montre très agressif envers les radios privées. Le l'antenne de Radio publique africaine située à Ngozi, dans le nord du pays, est fermée par l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) sous prétexte d'avoir dépassé la durée d’exploitation de la fréquence prévue par la licence[11]. Le les journalistes Serge Nibizi et Domitile Kiramvu sont arrêtés pour atteinte à la sûreté de l'État. Ils sont accusés d'avoir autorisé la diffusion d'information portant atteinte à la sécurité publique et celle de l'État , une accusation faisant suite à une tentative présumée de coup d'État déjouée par le gouvernement dont la réalité n'est pas certaine[12]. Leur procès débute le 24 novembre et s'achève par leur acquittement le [13] Ils sont relâchés le [14]. Récompenses
Notes et références
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