Région de Koulikoro
La région de Koulikoro est la deuxième région administrative malienne, et ce, depuis le 7 juin 1960. Située au centre du pays. Elle s’étend sur 90 120 km2 et son chef-lieu est la ville de Koulikoro. En 2023, lors de l'établissement de nouvelles régions, elle passe d'une superficie 200 841km² à son aire actuelle, au profit des régions de Nara et de Dioïla[2]. GéographieLa région de Koulikoro est limitrophe de six régions malienne au nord-ouest par la région de Nioros, et nord par la région de Nara, au nord-est par la région de Ségous, et à l'ouest par la région de Kita, au est par la région de Dioïla, et à sud par la région de Bougouni. au sud-ouest par la région de Kankan. Avec les régions de Mopti et Ségou, elle forme ce qui est communément désigné comme le Centre du Mali[3]. La région est irriguée par plusieurs fleuves : le Niger, le Baoulé, le Sankarani, le Bagoé, le Bani et le Bafing. Au sud, le climat est de type soudanien. Au nord de l’axe Kita-Bamako, il est sahélien. Les grandes villes de la région sont Kati, Koulikoro, Kolokani, Banamba et (Bamako, au centre de la région, constitue une entité administrative distincte). La région de Koulikoro compte 12 forêts classées couvrant une superficie de 200 841 ha[4]. La réserve de la biosphère de la Boucle du Baoulé, comprenant les réserves naturelles de Fina, Kongossambougou et de Badinko, se situe en partie dans la région de Koulikoro[5] et abrite une faune diversifiée. HistoireLa région de Koulikoro est le siège de plusieurs grands empires qui se sont succédé au Mali : empire du Ghana, royaume de Sosso, empire du Mali. En mars 2023, la Loi 2023-006 subdivise le pays en 19 régions et un district, la région de Koulikoro perd deux parties de son territoire, le cercle de Nara au nord, et le cercle de Dioïla au sud-est sont érigés en régions[6]. Subdivisions administrativesLa région de Koulikoro est divisée en sept cercles (Banamba, Dioïla, Kangaba, Kati, Kolokani, Koulikoro et Nara) regroupant 108 communes. Bamako, capitale du Mali, bien que située au cœur de la région, n’y est pas rattachée. Depuis 2023, la région est composée de 8 cercles et 60 communes. Le code à deux chiffres attribué à la région est le 02 (loi 2023-006 et loi 2023-007), les cercles sont codifiés selon l'ordre chronologique par la loi 2023-002 du 13 mars 2023[7].
DémographieLa région compte 2 418 305 habitants en 2009[9]. La population a été multipliée par près de 1,5 depuis 1998, soit un taux d'accroissement moyen annuel de 4 % entre 1998 et 2009. Le cercle de Kati a connu la plus forte augmentation de la population (+85 %) suivi par ceux de Dioïla et Nara (respectivement +48 % et +46 %). Les femmes représentent 50,4 % de la population. Différentes ethnies vivent dans la région : Bambaras, Malinkés et Somonos autour du fleuve Niger. Transport et économieKoulikoro est le terminus de la ligne de chemin de fer du Dakar-Niger. C’est également un port important sur le fleuve Niger qui permet de desservir les villes de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. La région est desservie par l’aéroport international Modibo-Keïta. Si l’agriculture reste une activité dominante, plusieurs industries sont implantées dans la région :
CultureLe pays mandingue (ou Mandé) est situé dans cette région. Il est le berceau de l’empire du Mali et a su conserver sa culture traditionnelle avec ses griots et ses chasseurs. Si la région est, comme le reste du Mali, fortement islamisée, les pratiques animistes restent très présentes dans les villages. Le bambara est la langue la plus parlée dans la région, les autres langues sont le malinké, le soninké et le poular[10]. Koulikoro est réputé pour ses marionnettes traditionnelles, présentes dans de nombreuses fêtes comme dans le village de Diarabougou. De grands musiciens sont originaires de cette région : Salif Keïta, Rokia Traoré et Sékou Kouyaté. ÉducationAu niveau du système éducatif, la région de Koulikoro est couverte par trois académies : Dioïla, Kati et Koulikoro. À la rentrée d', l’académie de Koulikoro, qui couvre les cercles de Banamba, Kolokani, Koulikoro et Nara comprend 4 centres d'animations pédagogiques (CAP), 6 établissements secondaires généraux, 7 établissements d'enseignement techniques et professionnel, un institut de formation des maîtres, 157 centres d'éducation pour le développement (CED) et 298 centres d'alphabétisation fonctionnelle[11]. L’École militaire interarmes de Koulikoro (EMIA), créée en 1963, initialement implantée à Kati, a été transférée à Koulikoro le . Elle assure la formation initiale des officiers. L’accès se fait par voie de concours ou sur titre aux jeunes civils et militaires titulaires de diplôme d’enseignement universitaire général (DEUG) et reçoit également les stagiaires étrangers dans le cadre de la coopération militaire entre le Mali et d'autres pays. Voir aussiArticles connexesLiens externes
Notes et références
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