Récupération de données![]() La récupération de données (ou restauration de données) est une opération informatique qui consiste à retrouver les données perdues à la suite d'une erreur humaine, une défaillance matérielle, une défaillance logicielle d'un programme ou d'un système d'exploitation, un accident ou au moment opportun d'un test de récupération de données défini dans une procédure de stratégie de sauvegarde et d'archive (également appelé plan de sauvegarde). La difficulté de la restauration de données varie beaucoup, pouvant être une simple formalité ou au contraire, un défi technologique. Des logiciels spécifiques existent et plusieurs entreprises se spécialisent dans le domaine. ContexteLes scénarios de récupération de données les plus courants impliquent une défaillance du système d'exploitation, un dysfonctionnement d'un périphérique de stockage, une défaillance logique des périphériques de stockage, des dommages accidentels, une suppression... Dans la majorité des cas, le problème se produit sur un poste informatique équipé d'un unique disque dur, contenant une seule partition et tournant sur un unique système d'exploitation. Ici, le but est de copier tous les fichiers importants du support endommagé vers un autre support. Et ce, en démarrant à partir d'une partition réservée ou d'un lecteur de CD, DVD ou USB. à l'aide d'un CD, DVD ou clef USB de démarrage. EnjeuxLa perte de donnée non maîtrisée comporte des enjeux différents selon la nature des fichiers disparus et du contexte de leur utilisation. Ainsi, un particulier pourra perdre des données à valeur sentimentale (photos, vidéos...). Une entreprise perdant des données de recherche pourra être affectée financièrement. La récupération de donnée intervient également dans le monde du renseignement où certains supports endommagés peuvent fournir des précieuses informations dans le cadre de la lutte antiterroriste ou du contre-espionnage. Phases![]() La récupération de données d'un support se divise en quatre parties, qu'il s'agisse de disques durs, de bandes magnétiques, etc. La réparation du support
La copie bit à bit du contenu du support du médium
La récupération de données proprement dites
La réparation des fichiers qui sont corrompus ou inexploitables
Types de défaillancesOn distingue les défaillances logicielles des matérielles. Évidemment, les défaillances logicielles appellent des solutions logicielles tandis que les défaillances matérielles appellent une intervention matérielle. Les interventions matérielles permettent souvent de récupérer une partie des données mais elles aboutissent aussi souvent à la destruction du média. Les solutions de récupération logicielles bien mises en œuvre n'altèrent pas le média. C'est pourquoi, il est important de pouvoir faire un diagnostic précis pour savoir s'il faut aborder le problème de manière logicielle ou matérielle. Une approche logicielle sur une panne matérielle peut mettre en péril vos données et rendre toute récupération ultérieure impossible. Deux méthodesApproche logicielleLa récupération de données par logiciel a de multiples motivations : les plus courantes vont de l'erreur humaine aux virus, en passant par les différents degrés de malveillance, d'espionnage et d'enquêtes policières. Par exemple, dans l'affaire Clearstream 2, une partie de l'enquête s'est appuyée sur les données récupérées sur l'ordinateur du général Rondot, données que ce dernier avait simplement effacées[1]. En informatique, le système d'exploitation découpe en morceaux les ressources auxquelles il accède, et les retrouve grâce à un index. Ainsi, un système d'exploitation voit un disque dur comme une encyclopédie où chaque demande de l'utilisateur correspond à utiliser la table des matières de l'encyclopédie. Quand l'utilisateur demande d'effacer une structure (un fichier ou une partition par exemple), le système d'exploitation ne le détruit pas directement : il se contente de modifier l'index ; effacer un article équivaut à retirer l'article de la table des matières. L'article effacé est cependant toujours présent au milieu des pages de l'encyclopédie. Les espaces libres ne sont remplacés que lorsqu'un autre contenu y est déposé. On peut classer les outils logiciels de récupération en trois familles : Les outils basés sur le système d'exploitation
Les outils basés sur la structure effacée
Les outils mixtes
Les outils basés sur le système d'exploitationLes outils basés sur le système d'exploitation sont rapides et permettent d'accéder à des informations — comme le nom du fichier — qui ne sont pas contenues dans le fichier proprement dit mais maintenues par le système d'exploitation lui-même. Le désavantage de cette approche est qu'elle n'est pas exhaustive ; ainsi, il n'est possible de récupérer qu'une partie des données, car ces outils s'appuient sur des structures de données propres au système d'exploitation et ces structures n'ont pas été conçues afin de faciliter la récupération de données. Toutefois, la journalisation oblige les systèmes à maintenir une quantité plus importante d'information que par le passé. Le type de système de fichiers — qu'on peut comprendre grossièrement comme la manière dont est structurée la table des matières dans notre métaphore encyclopédique — caractérise les outils basés sur le système d'exploitation. Les principaux outils sont :
Enfin, certains auteurs ont proposé des outils qui vont fonctionner en tâche de fond afin de faciliter la récupération de fichiers. Parmi eux, on peut citer :
CorbeilleLa plupart des systèmes d'exploitation dotés d'une interface graphique incluent une corbeille. Il s'agit en fait d'un répertoire dans lequel les fichiers sont temporairement déplacés lorsqu'ils sont supprimés par l'utilisateur. Ce répertoire permet en fait de trier ses données, celles qui s'y trouvent sont dans l'attente d'être supprimées du support ou d'être restaurées. On[style à revoir] retrouve ainsi dans les systèmes d'exploitation une commande permettant de « restaurer les éléments » qui s'y trouvent (replace les fichiers dans les répertoires dans lesquelles il se trouvaient avant leur suppression) et une autre permettant de « vider la corbeille » (En fait, lorsque cette opération est effectuée, les données ne sont pas physiquement supprimées du support de données : l'espace du disque qu'occupe ces données est marqué par le système d'exploitation comme pouvant être réutilisé pour que de nouvelles données soient inscrites à leur place). Les outils basés sur la structure effacéeLes outils basés sur la structure effacée permettent une recherche exhaustive. Ils ont cependant plusieurs inconvénients. Limités à quelques types de structure.
Ignorent le système d'exploitation.
Ces inconvénients peuvent se transformer en avantage dans les cas où le système d'exploitation n'arrive plus à maintenir la cohérence des données qu'il stocke. Dans notre métaphore encyclopédique, ce cas correspondrait à une encyclopédie sans table des matières et dont les pages seraient dans le désordre et/ou manquantes. En pratique, ce cas correspond le plus souvent à une défaillance matérielle. Les principaux outils basés sur la structure sont :
Les outils mixtesLes outils mixtes tentent de marier les deux approches afin de n'en conserver que les avantages sans les inconvénients. On peut[Qui ?] citer :
Approche matérielleBien que chaque fabricant de media ou presque propose son service de récupération de données, le volume d’information publique sur les approches matérielles de récupération reste faible. En général, un média de stockage est composé d'une carte contrôleur et d'un support physique de stockage. Par exemple, un disque dur est composé d'un contrôleur gérant les moteurs qui vont positionner les têtes de lectures/écritures sur les plateaux ; une clef USB contient typiquement un contrôleur gérant le bus USB et une puce de mémoire NAND. Pour un disque dur il est possible d'agir sur plusieurs organes.
Le changement de PCB nécessite un PCB donneur identique. Il faudra cependant transférer certains composants de l'ancien PCB sur le nouveau, celui-ci étant propre à chaque disque dur. Un simple changement de PCB ne marche pas dans la plupart des cas. Les têtes de lectures sont changées en salle blanche afin d'éviter toute contamination des plateaux magnétiques. Le préamplificateur se répare lui aussi en changeant le bloc de tête de lecture. Il tombe en général en panne lors d'une surtension ou d'une chute du disque dur. Le moteur, lui, ne se change pas ni se répare. En général, on transfère les plateaux magnétiques sur un nouveau disque dur. Il est très important d'utiliser un extracteur de plateaux pour garder leur alignement. Si jamais il ne le sont plus, la récupération des données est alors impossible. En cas de corruption ou rayure de la zone système d'un disque dur (le disque fait un bruit de claquement des têtes de lectures), il est possible d'effectuer un changement de carte PCB à chaud, ce qui permet d'éviter la lecture impossible de la zone système du disque défectueux. Articles connexesBibliographie
Notes et références
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