RécadeUne récade (ou makpo) est un sceptre royal de l'ancien royaume du Dahomey, en forme de crosse ou de hache[1]. C'est l'un des symboles d'autorité du souverain, également un bâton de commandement remis au messager pour garantir à son destinataire l'authenticité du message royal. Le terme est en effet dérivé du portugais recado qui signifie « message » ou « commission »[1]. La récade comporte généralement un manche coudé de cinquante centimètres environ, parfois clouté de métal[1]. La lame est découpée ou décorée d'un motif symbolique en métal rapporté. Il peut s'agir du symbole d'un roi d'Abomey : un lion pour Glélé, un requin dans le cas de Behanzin. Certaines récades sont entièrement recouvertes d'argent ou de cuivre jaune[1]. Léopold Sédar Senghor y fait référence dans son recueil Éthiopiques (1956) : « Politesse du prince ! Et sa récade d’or »[2] ; « J’attendrai ta récade au poing de tes courriers... »[3]. Aimé Césaire fait de même dans sa pièce La Tragédie du roi Christophe (1963)[4] : « Ainsi le roi du Dahomey salue l'avenir de sa récade ! ». Le Petit Musée de la RécadeSitué au Centre, à Abomey-Calavi (Bénin), le Petit Musée de la Récade présente une collection de 41 récades traditionnelles. Ces objets sont préservés et conservés dans ce musée réalisé par l'architecte Réné Bouchara[5]. En dialogue avec ces récades traditionnelles, 21 récades contemporaines sont également exposées : Julien Vignikin, MD MariusDansou, Prince Toffa, Dominique Zinkpè, Kossi Aguessy, Laurent Bruchet, Benjamin Deguenon, Glele, Korblah, Tchif, Remy Samuz, Djéka, G. Nea, etc.[6] Galerie
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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