Quartier Sainte-Opportune
Le quartier Sainte-Opportune est un quartier historique de Paris, du début du XVIIIe siècle à la Révolution française. Il correspond aujourd'hui à la partie sud-est du 1er arrondissement, à cheval sur les actuels quartiers de Saint-Germain-l'Auxerrois et des Halles. LimitesLe quartier était compris entre :
HistoriqueJusqu'à la réforme des quartiers en 1680 et 1702, ces rues faisaient partie du quartier Saint-Jacques-de-la-Boucherie. Les quais sont construits en 1369, auparavant une pente descendait jusqu'au fleuve, formant une berge assez escarpée. La plage était utilisée à l'ouest par les tanneurs (les mégissiers) et à l'est par le marché à la volaille (appelé la Vallée-de-Misère, puis la Poulaillerie). À l'époque, le seul axe pour aller du Grand Châtelet à Saint-Germain-l'Auxerrois et au Louvre était la rue Saint-Germain-l'Auxerrois, l'une des rares rues pavées dès le règne de Philippe Auguste. Au coin de la rue des Orfèvres et de la rue Saint-Germain-l'Auxerrois se trouvait le grenier à sel de Paris (d'où le nom du quai voisin de la Saunerie), appartenant au roi, qui avait le monopole de la vente du sel sur laquelle était prélevée la gabelle. Au milieu de la rue Saint-Germain-l'Auxerrois, au no 19, était situé le For-l'Évêque (le tribunal et la prison de l'évêque de Paris pour ses propriétés parisiennes, construit au XIIe siècle, reconstruit en 1652 et détruit à partir de 1783). Parmi les Six Corps des marchands de Paris, le corps des drapiers avait ses bureaux au 11 de la rue des Déchargeurs (le sous-sol du bâtiment existe toujours sous le centre d'exposition Crèmerie de Paris)[3], les fourreurs à l'emplacement du no 9 de la rue Bertin-Poirée, les orfèvres aux nos 8 et 10 de la rue des Orfèvres. Le quartier était composé de vingt-neuf rues, deux places et deux culs-de-sac en 1789. En raison des travaux d'urbanisme du XIXe siècle, de nombreuses petites rues ont disparu, tels que par exemple :
Pendant la Révolution, le quartier devient la partie sud de la section des Marchés (rebaptisée en 1792 section des Halles, puis en 1793 section des Marchés). En 1792, l'église Sainte-Opportune et son cloître sont vendus comme biens nationaux pour servir de carrière de pierre. Le quartier Sainte-Opportune en 1702Par une déclaration du roi en date du et par un arrêt du Conseil d'État du 14 février de la même année, Paris a désormais vingt quartiers qui sont bornés et limités dont le quartier de Sainte-Opportune qui est le 3e quartier. Déclaration du roi du
Louis par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre[4] :
Limites du quartierEntouré par les quartiers Saint-Jacques-la-Boucherie, des Halles, du Louvre et de la Cité, le quartier Sainte-Opportune est délimité à l'est par le marché et la place de la Porte de Paris et la rue Saint-Denis , au nord par la rue de la Ferronnerie, y compris le charnier des Innocents situé du même côté de la rue et par une partie de la rue Saint-Honoré, de la rue de la Ferronnerie jusqu'à l'angle des rues du Roule et des Prouvaires, à l'Ouest par les rues du Roule et de la Monnaie et par le carrefour des Trois-Maries jusqu'à la Seine et au sud par la rue de la Descente de la Vallée de Misère, et le quai de la Mégisserie[5],[6]. ContenuJean de la Caille indique que le quartier Sainte-Opportune compte en 1701[6] :
Voies du quartier Sainte-Opportune en 1702
Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
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