Premiers AnalytiquesPremiers Analytiques
Les Premiers Analytiques sont un ouvrage d'Aristote et constituent le troisième livre de l’Organon et la première partie des Analytiques. Aristote y développe l'essentiel de sa logique et de la syllogistique. Avec les Premiers Analytiques la logique est née comme discipline formelle. Œuvre et contexteLes Premiers Analytiques suivent probablement, dans l'ordre chronologique, la rédaction des Topiques et des Réfutations Sophistiques (livres V et VI de l'Organon). Ils sont étroitement liés, par leur contenu et leur forme, à l'étude minutieuse des arguments et leur validité. La classification des raisonnements sophistiques (homonymie, amphibolie, composition, division, accentuation, forme de l'expression[1]) et leur résolution permet au Stagirite de poser avec confiance la théorie du syllogisme. RésuméLe texte des Premiers Analytiques se compose de deux livres de 46 et 27 chapitres respectivement. Les difficultés du textes sont, selon Tricot, considérables : « la plupart des raisonnements syllogistiques sont simplement esquissés et figurés par des lettres ou des termes »[2]. L'édition commentée de Tricot, constamment republiée depuis chez Vrin, ainsi que l'article sur le syllogisme permettent toutefois d'expliciter les structures (Classes de proposition, Figures, syllogisme en Barabara, Celarent, etc...). Livre I <Théorie du Syllogisme>Chapitre 1 <Sujet du traité et définitions>Aristote débute, conformément à son habitude, par définir le sujet du traité :
— Premiers Analytiques, livre I, chap. 1, 24a11, trad. J. Tricot Puis il définit le sens de prémisse :
— Premiers Analytiques, livre I, chap. 1, 24a18, trad. J. Tricot (1936) Les propositions (ou prémisses) sont, depuis la scolastique médiévale (voir l'article syllogisme), désignées par des lettres suivant une correspondance mnémotechnique en latin : affirmo (« j'affirme »), nego (« je nie ») :
Il définit ensuite le sens de terme :
— Premiers Analytiques, livre I, chap. 1, 24b 17, trad. J. Tricot (1936) L'expression « ce en quoi se résout la prémisse » est synonyme de "ce dont la prémisse est composée[3]". L'expression « soit que l'être s'y ajoute » signifie "le sujet et le prédicat sont reliés par le terme est", alors que « soit que le non être en soit séparé » signifie "le sujet et le prédicat sont séparés par le terme n'est pas"[3]. Il définit ensuite le sens de syllogisme :
— Premiers Analytiques, livre I, chap. 1, 24b 19-22, trad. J. Tricot (1936) Chapitres 2 et 3 <Conversion des termes des prémisses >Après avoir remarqué qu'une prémisse pose une attribution soit pure (ex : nul plaisir n'est un bien), soit nécessaire (ex : il est nécessaire que A n'appartienne à aucun B), soit contingente (ex: il est possible que A appartienne à tout B), Aristote énonce les règles de conversion des termes des prémisses pures.
— Premiers Analytiques, livre I, chap. 1, 25a 5-14, trad. J. Tricot (1936) Suit, les démonstrations de chacune de ces affirmations. Démonstrations utilisant le langage symbolique pour décrire les termes des prémisses. Par exemple la prémisse universelle négative (E) est notée : "A n'appartient à nul B". Pour démontrer les conversions des termes des prémisses E, A et I, Aristote procède par l'absurde, en réutilisant les résultats démontrés en cours de route. Pour montrer que la conversion des termes n'est pas nécessaire pour la prémisse O, le contre exemple précédemment cité est simplement rappelé. Les prémisses à attribution nécessaire suivent les mêmes règles de conversions des termes que les prémisses à attribution pure. Alors que les prémisses contingentes n'en vont pas ainsi nécessairement. Bibliographie
RéférencesLiens Externes
Études(de) Günther Patzig, Die aristotelische Syllogistik. Logisch-philologische Untersuchung über das Buch A der "Ersten Analytik", 3e éd., Vandenhoeck & Ruprecht Göttingen 1969. — Un classique sur la syllogistique aristotélicienne. Articles connexesLiens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia