Les feuilles sont longues et étroites, avec une base large et transparente, embrassant la tige. Comme tous les Polytrichaceae la nervure occupe presque toute la feuille, et est recouverte de lamelles longitudinales . Chez cette espèce la dernière cellule des lamelles est tronquée, voir emarginée[4].
Ces lamelles permettent de faciliter la photosynthèse, en améliorant les échanges de CO2 avec l'air[5].
A l'état hydratée les feuilles sont écartées, formant un angle droit avec la tige. A l'état sec ces feuilles se plaquent contre la tige, la pointe dirigée vers le haut. Cette dessication permet de résister à la sécheresse[6].
L'espèce est dioïque. Les capsules sont constricte à la base, en forme de pavé et sont portés par une longue soie pouvant mesurer 12 cm. Elle est couverte par une coiffe velue, et se termine par un opercule rostré. Le péristome est composé d'un endostome et d'un exostome, contenant 32 dents chacuns [4],[7],[8].
Identification
La grande taille de l'espèce, la présence d'une gaine embrassante blanchâtre à la base des feuilles, visible sur la tige, ainsi que la forme des dernières cellules des lamelles permet de différencier commune des autres espèces proches[4],[7].
Vue au microscope de la gaine embrassante à la base de la feuille de Polytrichum commune.
Vue au microscope des dents du péristome de Polytrichum commune.
Capsules de Polytrichum commune, à quatre angles. Ici la coiffe et l'opercule sont tombées.
Capsules immatures de Polytrichum commune, avec la coiffe et l'opercule toujours attachées.
Vue au microscope d'une coupe transversale d'une feuille de Polytrichum commune. On remarque que la dernière cellule de chaque lamelle est tronquée, rétuse.
Tige de Polytrichum commune, couverte par les bases blanchâtres des feuilles.
Tapis de Polytrichum commune.
Feuilles de Polytrichum commune, rendues opaques par les lamelles.
Polytrichum commune à l'état sec. Les feuilles sont rabattues sur la tige.
Distribution et menaces
Cette espèce se rencontre sur tous les continents, elle est commune en France, sauf dans la région méditerranéenne, et certaines région calcaires[3],[8]. Elle n'est pas menacée en Europe, ni dans les régions où elle a été évaluée en France[9],[10],[11].
Elle est déterminante ZNIEFF en Picardie, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire[3].
Écologie
C'est une espèce des milieux humides et acides, qui se développe au sol. On la trouve dans les milieux tourbeux, les marais, les bords d'étangs, souvent en contexte ombragé[7],[8].
↑ ab et cHandbook of Mosses of the Iberian Peninsula and the Balearic Islands: illustrated keys to genera and species, Inst. d'Estudis Catalans, (ISBN978-84-7283-865-9)
↑(en) M. C. F. Proctor, R. Ligrone, J. G. Duckett et M. C. F. Proctor, « Desiccation Tolerance in the Moss Polytrichum formosum: Physiological and Fine-structural Changes during Desiccation and Recovery », Annals of Botany, vol. 99, no 6, , p. 1243–1243 (ISSN0305-7364 et 1095-8290, PMCIDPMC3243588, DOI10.1093/aob/mcm098, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cMosses and liverworts of Britain and Ireland: a field guide, British Bryological Society, (ISBN978-0-9561310-1-0)
↑ ab et cVincent Hugonnot, Jaoua Celle et Florine Pépin, Mousses & hépatiques de France: manuel d'identification des espèces communes, Biotope éditions, coll. « Guide expert des », (ISBN978-2-36662-293-5)
↑Nick Hodgetts, A miniature world in decline: European Red List of Mosses, Liverworts and Hornworts, IUCN, International Union for Conservation of Nature, (ISBN978-2-8317-1993-1, lire en ligne)
↑HUGONNOT V. & CELLE J. 2014. - Première liste rouge des mousses, hépatiques et anthocérotes d’Auvergne. Conservatoire botanique national du Massif central / Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Auvergne, 48 p.
↑BICK F. & STOEHR B., 2014. La Liste rouge des Bryophytes menacées en Alsace. SBA, ODONAT, 55 p.
Document numérique.