Le chef de l'État est le monarque de Nouvelle-Zélande (actuellement Charles III)[1]. Les fonctions du monarque, qui sont d'ordre symbolique, sont exercées par le représentant du roi (King's Representative), dont la résidence officielle est située à Titikaveka sur l'île de Rarotonga. La fonction est tenue par Sir Tom Marsters depuis .
Exécutif
Le pouvoir exécutif est aux mains du Cabinet Ministériel qui outre le Premier Ministre[2] se compose de ministres dont le nombre ne peut être inférieur à 6 ni supérieur à 8.
Le Premier Ministre est nommé par le Représentant de la Reine, après avoir obtenu la confiance du Parlement. Seul un membre élu du Parlement peut occuper cette fonction.
Les Ministres sont nommés par le Représentant de la Reine sur proposition du Premier Ministre.
Le pouvoir législatif est détenu par le Parlement des îles Cook. Il se compose de 24 membres[3] élus au suffrage universel lors d'un scrutin uninominal à un tour, pour une durée de quatre ans[4]. Les circonscriptions électorales se découpent ainsi :
Le pouvoir judiciaire est représenté par la Haute Cour. Celle-ci est composée de trois chambres, la chambre civile, la chambre criminelle, la chambre aux affaires foncières.
Le "Chief Judge" de la Haute Cour est nommé par le Représentant de la Reine sur proposition du Premier Ministre.
Les autres juges sont nommés par le Représentant de la Reine sur proposition du "Chief Judge" de la Haute Cour et du Ministre de la Justice.
Coutume
Are ariki (Chambre des Ariki)
Le pouvoir coutumier est représenté par la Chambre des Ariki, créée en 1967 à l'initiative d'Albert Royle Henry[5]. Composé à l'origine de 15 membres, elle a été élargie à la suite de l'amendement constitutionnel de 2002, à 24 membres. Elle se réunit en moyenne une fois par an.
Les 2 Ariki de la tribu de Takitumu (Districts de Matavera, Ngatangiia, Titikaveka -Rarotonga), Pa Ariki et Kainuku Ariki ;
L'Ariki de la tribu de Puaikura (Arorangi, Rarotonga), Tinomana Ariki.
Depuis , le président de la Chambre des Ariki est Tou Travel Ariki (Mitiaro).
Selon la constitution les fonctions du Conseil des Ariki se limitent aux questions d'ordre social et culturel. Si son rôle est essentiellement consultatif, ses membres conservent néanmoins un pouvoir d'influence, y compris sur la vie politique.
Fondé en 1972 à l'initiative de Albert Royle Henry afin de créer un contre-pouvoir aux Ariki (dont la majorité apportait un soutien au tout nouveau parti créé par Tom Davis), cette instance regroupe les mataiapo, rangatira, et Kavana (Mangaia) de l'archipel, titres coutumiers généralement considérés comme inférieurs au Ariki[6]. Ceux-ci sont environ 350 pour l'ensemble de l'archipel. Le koutu Nui peut faire des recommandations au Parlement ou au Premier Ministre sur les questions d'ordre coutumière et traditionnelle. Il se réunit une fois par an.
↑Jusqu'à la réforme de 1981, celui-ci portait le titre de "Premier".
↑Constitué en 1964 de 22 membres, il passa à 24 membres à la suite de la réforme constitutionnelle de 1981 (Constitution Amendment Act n°9). Furent créées à cette occasion les circonscriptions de Tamarua (Mangaia) ainsi qu'une circonscription outre-mer pour représenter les nationaux installés à l'étranger. Puis en 1991, un 25e circonscription, celle d'Akaoa (Rarotonga), fut à son tour créée (Constitution Amendement Act n°14). En 2004, la circonscription outremer fut supprimée.
↑Au départ de cinq ans, la législature fut ramenée à quatre, à la suite du référendum du 7 septembre 2004
↑"The House of Ariki was created to marginalize the ariki. Most of them had opposed the party that won the election at self-government, so it created and quarantined them in a House with dignity but no power. To marginalize ariki further, that party later created a Koutu Nui of mata’iapo and rangatira (lesser chiefs) many of whom had supported the party." Ron Crocombe, Jon Tikivanotau Jonassen, "Political culture, representation and the electoral system in the Cook Islands", Port Vila 2004