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Pendant son règne personnel (1661-1715), Louis XIV mena une politique anti-protestanteméthodique et incessante[réf. souhaitée].
Le contexte
Louis XIII et Richelieu, en 1629, par la Paix d'Alès, avaient annulé certaines dispositions de l'Édit de Nantes de 1598: les protestants perdaient leurs places de sureté mais le culte n'était pas mis en cause. Il n'en est pas de même avec Louis XIV. Lors de son sacre le roi fait serment d'extirper l'hérésie de son royaume. N'est-il pas le roi Très Chrétien, souverain de la fille ainée de l'Église ?
De plus le mode de fonctionnement de l'Église réformée – le refus de la hiérarchie ecclésiastique, la gestion collective – ne sont-ils pas le contre-modèle de la monarchie absolue ? Les protestants français, inquiets de la politique pro-catholique et pro-espagnole des premiers gouvernements de Louis XIII se sont rebellés contre le roi. Dans la lutte qui oppose Louis XIV, à Guillaume d'Orange champion des protestants en Europe, le roi de France n'est pas sûr de la fidélité de ses sujets huguenots. Toutes ces raisons poussent le roi à « purger » le royaume de ces potentiels fauteurs de troubles.
Le roi de France peut s'appuyer sur l'opinion de la majorité de ses sujets qui sont catholiques. Une grande partie des Français ne comprennent pas le comportement religieux de leurs compatriotes protestants. Le rejet de l'intercession des saints, le refus des images, le refus de la vénération des reliques, la non participation aux pèlerinages, l'absence aux messes dominicales, moments privilégiés de la vie collective, choquent la piété populaire.
Dans les régions où il y a cohabitation entre catholiques et protestants s'y ajoutent souvent des raisons sociales. Dans le Midi, en particulier dans le Languedoc, les employeurs du textile ou dans le travail du cuir sont souvent des protestants alors que les ouvriers sont le plus souvent catholiques. Cet antagonisme social n'arrange pas les choses. La politique du roi contre les réformés laissera donc une grande partie de la population indifférente voire favorable.
Au niveau de la politique coloniale, sa décision la plus importante est de restreindre l'accès à la Nouvelle-France aux sujets catholiques de Sa Majesté.