Platon (Trois-Rivières)
Le Platon de Trois-Rivières est une esplanade naturelle située face au fleuve Saint-Laurent, en Mauricie, au Québec (Canada). Elle se trouve sur une terrasse sablonneuse. Au cours du XVIIe siècle cette colline se situait à une hauteur de 35 mètres[1]. Elle s’élève actuellement à 15 mètres au-dessus du niveau des eaux. Il s'agit de l'emplacement ayant été choisi par Laviolette pour y ériger le fort des Trois-Rivières. Le Platon de Trois-Rivières était à l'époque de la Nouvelle-France également désigné sous le qualificatif de haute ville par opposition au vieux bourg qualifié alors sous l'appellation de basse ville. ToponymieLe terme Platon tient son origine du mot peloton, dû à sa ressemblance apparentée à un peloton de laine[2]. Bref historiqueCarrefour maritime et commerce des fourruresEn raison de sa situation sur deux axes importants (rivière Saint-Maurice et fleuve Saint-Laurent) les autochtones avaient déjà choisi, avant l'arrivée des Européens, les lieux pour procéder à la traite des fourrures et de spécialités régionales. Enseignement missionnaireL'arc de triomphe du frère Pacifique Du Plessis rappelle la mémoire du frère Pacifique Duplessis, franciscain, décédé à Québec en 1619, qui fut le premier maître d’école au Canada (1616-1618) et qui enseigna surtout aux Amérindiens dans une cabane construite sur le Platon à Trois-Rivières, précédant l'établissement officiel. Laviolette et le fort des Trois-RivièresLaviolette pose pied en terre trifluvienne le et commande dès lors l'érection du fort des Trois-Rivières, lequel sera érigé dans un premier temps entre 1634 et 1638. Le carré du fort serait aujourd'hui borné par les rues Saint-Pierre, Saint-Jean, Saint-Louis, des Casernes et Notre-Dame sur la plateforme connue sous le nom de Platon. Une plaque commémorative posée sur une grande pierre se trouve au sud du bureau de poste sur la rue des Casernes et souligne la présence de cette fortification.
Le Platon en Nouvelle-FranceSur un plan du terrain du Platon fait à la main le par Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry, on relève la présence de jardins, d'une maison (la maison des gouverneurs construite en 1693 par Claude de Ramezay et reconstruite en 1723 à la suite d'un incendie, selon les plans de l’ingénieur royal Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry), d'une boulangerie, d'un hangar ainsi qu'une prison jouxtant le jardin du geôlier.
Incendie de Trois-Rivières de 1908L'incendie de 1908 emporte avec lui notamment des résidences, l'église paroissiale et la maison des Gouverneurs. Époque contemporaineLe monument Laviolette, le parc du Platon, le monument du Sacré-cœur, le bureau de poste, le monument aux Braves, la portion sud-ouest du Vieux-Trois-Rivières, ainsi que la place Pierre-Boucher occupent actuellement cet espace géographique et emplacement privilégié. En ce lieu où fut établi le fort des Trois-Rivières se dresse également un monument commémoratif qui se présente sous forme d'un escalier unifiant le Platon (haute ville) au parc Portuaire (basse ville), legs des fêtes du 375e de Trois-Rivières. Fouilles archéologiquesNotes et références
AnnexesArticles connexes |
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