Planet of Evil
Planet of Evil (La Planète Diabolique) est le quatre-vingt-et-unième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Il fut originellement diffusé en quatre parties, du au . RésuméLe Docteur et Sarah atterrissent sur une planète jungle où une équipe de scientifiques semblent être attaqués par une mystérieuse force invisible. Distribution
SynopsisAyant raté l'utilisation de son TARDIS le Docteur et Sarah se retrouvent projetés en l'an 30.000 et captent un signal de détresse sur la planète Zeta Minor. Ils tombent sur le professeur Sorenson, un scientifique dont l'équipe semble s'être faite décimée par un mal étrange, puis sur l'équipe de sauvetage venue de Morestra. Leur chef, Salamar pense que le Docteur et Sarah sont les coupables. Après avoir été interrogés et condamnés à la peine capitale, ils seront néanmoins disculpés après qu'une étrange créature faite d'antimatière eût fait son apparition. Celle-ci est attirée par les échantillons d'antimatière que Sorenson a trouvé au fond des cratères et qui pourraient constituer une nouvelle source de chaleur pour leur soleil mourant. Le vaisseau ne peut partir car ces échantillons agissent comme une interface entre l'univers matériel où ils se trouvent et le monde d'antimatière de la créature. Après une visite dans le puits d'anti-matière, le Docteur demande que l'équipage se débarrasse des échantillons, seul moyen pour eux de repartir. Mais, peu de temps après le décollage, Sorenson, commençant à ingérer de l'antimatière est pris d'un état de démence, se met à tuer des membres de l'équipage. Salamar, soupçonnant toujours le Docteur et Sarah, est prêt à les larguer dans l'espace. Le meurtre d'un autre membre de l'équipage arrête le processus. Le Docteur découvre que Sorenson devient un être d'antimatière et tente de le raisonner. Une querelle éclate entre Salamar et Vishinsky son second, dans laquelle Salamar tuera l'un de ses hommes d'équipage avant de tirer sur Sorenson, démultipliant ses pouvoirs et amenant l'augmentation d'êtres d'antimatière dans le vaisseau. Le Docteur amène Sorenson dans le TARDIS et le ramène au puits d'antimatière sur la planète Zeta Minor ce qui a pour effet de le soigner. Il ramène le professeur, amnésique dans le vaisseau, qui peut dorénavant repartir et s'en va avec Sarah Jane à bord du TARDIS. Continuité
ProductionScénarisationL'idée de cet épisode est venue d'une volonté du décorateur Roger Murray-Leach de recréer un environnement de planète totalement extraterrestre. En effet, en planifiant la nouvelle saison, le producteur Philip Hinchcliffe et le script-éditor (responsable des scénarios) de la série, Robert Holmes estimaient que le Docteur avait passé beaucoup trop de temps sur Terre dans les dernières saison. Hinchcliffe proposa de s'inspirer du scénario du film de 1956 Planète interdite en montrant non pas le côté sombre de l'esprit scientifique mais celui d'une planète, tandis que Holmes souhaitait quelque chose s'approchant du roman de Robert Louis Stevenson de 1886, L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. Ils proposèrent leurs idées au scénariste Louis Marks, auteur des épisodes « Planet of Giants » (1964) et « Day of the Daleks » (1972). Afin de s'opposer au monde de Planète interdite, il fut décidé que l'univers de l'épisode se passerait sur une planète jungle. La lecture d'un livre sur l'antimatière poussera Marks à rajouter cette substance dans le scénario et Hinchcliffe souhaitant que la série s'éloigne des monstres en caoutchouc comme les Zygons (un épisode qui avait été planifié par ses prédécesseurs) et proposa l'idée d'avoir trois monstres : Sorenson déformé, les créatures d'antimatière et la planète elle-même, agissant comme une entité par la somme des créatures qui la structure[1]. Le script reçu son nom définitif de "Planet of Evil" le . À l'origine le corps de Sorenson ne devait pas réapparaître après être jeté dans le puits, mais Hinchcliffe estimait qu'il s'agissait d'une fin trop négative pour un personnage qui, au départ, était bien intentionné. Holmes changera le script de sorte que Sorenson survive. Casting
TournageLe réalisateur engagé pour cet épisode fut David Maloney, un habitué de la série, qui avait tourné « La genèse des Daleks » l'année précédente. Le tournage de l'épisode eu lieu après celui de « Pyramids of Mars » pour des raisons logistiques. Le tournage débuta du 11 au dans les studios d'Ealing de la BBC par les scènes de Jungle. L'épisode n'ayant aucune scène devant être tournée à l'extérieur, Roger Murray-Leach eu la liberté de construire un décors à sa convenance et le décors de jungle fut photographiée par le service de presse de la BBC afin de montrer la qualité de travail que leur entreprise pouvait effectuer. Toutefois ce décors ne permettait pas aux ingénieurs du son de déployer leurs perches et la plupart des dialogues furent doublés en post-production. Les scènes de maquettes furent filmées le . Les tournages en studio eurent lieu du au au studio 6 du Centre Televisuel de la BBC pour l'enregistrement des parties 1 et 2 ainsi que les 14 et , au studio 3, pour l'enregistrement des parties 3 et 4 et des scènes se déroulant dans le TARDIS. La cabine du capitaine du vaisseau fut réutilisée à la saison suivante dans l'épisode « The Robots of Death. » Diffusion et réception
Selon les rapports de la BBC de l'épisode fut bien reçu par les téléspectateurs au moment de sa sortie, le trouvant suffisamment effrayant et divertissant pour toute la famille[3]. L'épisode fut diffusé en français les samedi et dimanche à 6h30 sur TF1 du au sous le titre de La Planète Diabolique[4],[5]. CritiquesEn 1995 dans le livre "Doctor Who : The Discontinuity Guide", Paul Cornell, Martin Day, et Keith Topping estiment que cet épisode a mal vieilli. "Pour un enfant de huit ans cet épisode est le plus terrifiant de "Doctor Who". Maintenant il semble simplement rebâcher les thèmes classiques de la SF. C'est malheureux que le décors de jungle contraste autant avec la pauvreté minimaliste du vaisseau des Merestriens."[6] Les auteurs de "Doctor Who : The Television Companion" (1998) trouvent que Planet of Evil est une "histoire délicieusement horrible" et les éléments repris de Docteur Jekyll et Mr. Hyde donnent du panache à l'épisode. Loin de se plaindre d'un manque d'originalité, ils détaillent toutes les sources de science fiction reprisent par les auteurs. Ils saluent les décors de jungle, le talent d'acteur de Frederick Jaeger et Ewen Solon mais critique le jeu pauvre de Prentis Hancock dans le personnage de Salamar[7]. En 2010, Patrick Mulkern de Radio Times trouve que cet épisode respire l'originalité et il salue particulièrement les décors de jungle, la réalisation de David Maloney et le jeu d'acteur de Tom Baker[8]. NovélisationL'épisode fut novélisé sous le titre Doctor Who and the Planet of Evil par Terrance Dicks et publié en . Il porte le numéro 47 de la collection Doctor Who des éditions Target Book. Aucune traduction n'est disponible à ce jour[9]. Éditions commercialesL'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni et dans les pays anglophones.
Liens externes
Références
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