Placide CappeauPlacide Cappeau
Placide Cappeau, né le à Roquemaure (Gard) où il est mort le , est un poète français, connu surtout pour être l'auteur du cantique Minuit, chrétiens. BiographiePlacide Cappeau est le fils de Mathieu Cappeau, tonnelier, et d'Agathe Louise Martinet. D'abord destiné à succéder à son père dans l'entreprise familiale, qui consiste en l'exploitation de quelques vignes et d'une tonnellerie, il est victime d'un accident à l'âge de dix ans : alors qu'il joue avec l'un de ses camarades, un dénommé Brignon, qui manipule une arme à feu, le jeune Cappeau est blessé et doit être amputé de la main droite. Grâce à l'aide financière de Monsieur Brignon, qui participe pour moitié à ses frais de scolarité, il entre à l'école communale, puis au Collège royal d'Avignon, où, malgré son infirmité, il décroche un premier prix de dessin en 1825. Après des études secondaires à Nîmes et avec un baccalauréat ès lettres en poche, il poursuit des études de droit à Paris et obtient une licence en 1831[1]. Il finit par revenir dans son village natal où il s'associe avec le maire, Guillaume Clerc, dans un commerce de vins et spiritueux[2]. Son activité de négoce le menant régulièrement à Paris, c'est lors d'un voyage en diligence vers la capitale qu'il fera la connaissance de Marie Antoinette Lousteau, une jeune femme de 29 ans, qu'il épousera le [1]. En fait, selon l'acte de mariage de l'état civil de Paris, il épouse LOUSTAU Marie Catherine Henriette à Paris le . C'est, selon ses dires, le qu'il écrivit, lors d'un voyage en diligence qui le conduisait à Paris, entre Mâcon et Dijon, le poème Minuit, chrétiens, à la demande de l'abbé Maurice Gilles, curé de Roquemaure[1]. En fait, ce cantique fut rédigé avant 1847 dans des circonstances apparemment plus banales. En outre, bien qu'il ait été l'auteur de ce que le compositeur Adolphe Adam, qui mit ses paroles en musique, appelait la « Marseillaise religieuse »[1], Placide Cappeau était républicain, socialiste[3] et anticlérical[4]. Il est également l'auteur du Château de Roquemaure, poème historique en vingt chants de plus de 9 000 vers, ainsi que de poèmes en langue provençale. Il reçut dans ses salons les grands noms du Félibrige, notamment Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Alphonse Daudet. Il fut également en relations avec Alphonse de Lamartine[1]. Publications
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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