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Pietro Sarto (né Pietro Schneider à Chiasso le ) est un peintre figuratif et un graveursuisse. Il vit et travaille à Saint-Prex, bourgade médiévale au bord du lac Léman.
Biographie
Pietro Sarto, fils de fonctionnaire des douanes, est né à Chiasso dans le Tessin en 1930. Sa famille s’établit à Neuchâtel puis en 1945 à Lausanne.
Après un passage par une école de commerce dont il se fait renvoyer, il s’inscrit à l’École des beaux-arts. En 1947, il s’installe à Paris où il fait la connaissance d’Albert Flocon, mathématicien, philosophe et écrivain, ancien élève du Bauhaus, et graveur.
Flocon lui apprend la gravure ainsi que les règles de la perspective curviligne, qui considère que le spectateur n'est pas devant un paysage, mais qu'il y participe. Ce concept guidera une grande partie de l'œuvre de Pietro Sarto.
Le Louvre est pour lui une école, il s’y rend chaque jour pour dessiner. Vite, il ressent la perspective comme une contrainte, car pour Sarto, tout système est une prison, et à un certain moment le sensible doit prendre le dessus. (« J’aime la règle, mais j’aime encore mieux l’émotion qui vient la rectifier »).
Il fréquente aussi Gaston Bachelard, rencontre qui lui fait comprendre que ce qu’il cherche vraiment, il ne le trouvera que chez lui, en Suisse. De retour en Suisse, le bassin lémanique devient pour lui son réservoir de travail. « Pietro Sarto est un homme qui dit non ! » Pour lui peindre c’est entrer en résistance, c’est travailler dans la sensibilité et non dans la spéculation. Il fonde à Saint-Prex un atelier de taille-douce pour le compte de l’éditeur Pierre Cailler, où sont venus se former de nombreux artistes modernes.
En 1968, il crée ses propres ateliers à Villette avec Luce Voruz (déménagés à Saint-Prex en 1971).
Paysages du canton de Vaud : Le port de Morges, le Dézaley, le château de Vufflens, Lausanne et sa cathédrale, variations sur le Château de Chillon, campagnes fleuries du pied du Jura...
natures mortes : roses trémières, des fruits, carcasses d'animaux ...
Gravures pour Vergers, poèmes en français de Rainer Maria Rilke : 16 gravures originales dont 7 en sanguine et 9 en couleurs, Lausanne, Pierre Gonin, 1993, tiré à 160 exemplaires [1].
Lithographies de Henri Fantin-Latour (1836-1904) (biographie, essais de Pietro Sarto, Rainer Michael Mason et coll., bibliographie), Galerie-Librairie Bernard Letu S.A.
Claude Ritschard, Pietro Sarto, perspectives empiriques, étude avec des textes de Freddy Buache et Rainer Michael Mason. Éd. Au Verseau, 1986.
Françoise Simecek, Pietro Sarto, les estampes 1947-1992, catalogue raisonné des gravures et lithographies, avec des textes de Florian Rodari, Jon Goodman, Albert Flocon et Rainer Michael Mason, Coédition Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex; Cabinet des estampes de Genève; Françoise Simecek, 1992.
Alphonse Laya, Pietro Sarto, homme de métier (entretiens), Paris, La Bibliothèque des Arts, 2003.
Jacques Chessex, Figures de la métamorphose, suivi d’un Essai sur Pietro Sarto, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1999. Chessex évoque Sarto, avec d'autres artistes, dans son livre Le Désir de Dieu, Paris, Grasset, 2005.
Publications de l'Association des amis du peintre.